Télévision
Alors que l’actrice recevra une palme d’or d’honneur à Cannes en juillet, elle est à l’honneur d’un documentaire, Jodie Foster, Hollywood dans la peau, récit d’un destin hors norme. Il est vrai le parcours de cette fille, libre et indépendante, n’est pas banal dans un système qui a tendance à tout brouiller sur son passage.
Diffusion : Arte, le dimanche 13 à 22h45
Très tôt, Jodie Foster a été conditionnée par sa mère pour devenir actrice. Dès 3 ans, cette enfant de Los Angeles a joué dans des publicités. Ensuite, elle a commencé, dès 6 ans, dans des séries où le grand public repère son visage sans pour autant toujours retenir son nom : que ce soit Gunsmoke ou encore Bonanza. Mais, incontestablement, son aura décolle en 1976 avec le personnage de la prostituée mineure de Taxi Driver, de Martin Scorsese. Elle a raconté plus tard : « Quand j’étais jeune, je ne comprenais pas vraiment ce qu’était le métier d’acteur. Je pensais que c’était un peu un métier d’idiot. J’avais l’impression que la seule chose à faire était de lire des lignes que quelqu’un d’autre avait écrites, juste de les lire assez naturellement. C’est tout. Jusqu’à l’âge de douze ans, l’âge où j’ai rencontré Robert De Niro pour Taxi Driver, c’était comme ça. Mais lorsque Robert a décidé de s’occuper de moi, de me prendre sous son aile, j’ai compris qu’être comédien était quelque chose de complètement différent. J’ai compris qu’il fallait construire un personnage. On ne m’avait jamais demandé ça quand j’étais jeune. On me donnait juste des indications très simples comme « Sois plus heureuse » ou « Parle plus vite » ! Donc, c’est vraiment en travaillant avec Robert De Niro que j’ai compris ce qu’était le métier d’acteur. »
Désormais, Hollywood doit compter avec elle, et pourtant elle aura pu se perdre notamment en jouant, comme le montre ce documentaire quand Jodie Foster manque se perdre dans Moi, fleur bleue, une comédie sentimentale de la plus mauvaise facture de Eric Le Hung, avec Jean Yanne. Elle y campe la sœur d’une cover girl, preuve que l’époque apprécie les nymphettes… On se souvient qu’aux États-Unis, Brooke Shields campe une prostituée mineure dans La Petite, de Louis Malle. Jodie Foster, on va la retrouver encore dans des émissions de variétés pas toujours de grande qualité et qui ont pris un sacré coup de vieux.

