Livre
Mettant en relation l’Histoire, le cinéma et la littérature, Jacques Sohier signe dans Fictions de l’histoire, de l’écrit à l’écran (*), un essai offrant un angle original sur le cinéma. Et ce, à travers sept lectures de textes confrontés à leur version filmique.
En passant d’une époque à l’autre, parfois en faisant un grand saut dans le temps et les genres, Jacques Sohier, maître de conférences à l’Université d’Angers – il y enseigne la littérature anglophone et la civilisation britannique – s’attaque dans Fictions de l’histoire, de l’écrit à l’écran à une autre façon d’aborder le cinéma. Tout simplement, en confrontant un scénario, une œuvre littéraire et l’Histoire, richement documentée.
Évoquant aussi bien la figure de Marie Stuart que celle du soldat sudiste enfermé dans une pension de jeunes filles (Les Proies) ou encore la figure de l’ethnologue François Bizot, prisonnier dans le Cambodge vivant la terreur de Pol Pot, Jacques Sohier propose cette approche triangulaire . Ainsi, étudiant Le Temps des aveux, de Régis Wargnier (2014), il décrypte l’adaptation faire par le cinéaste des deux témoignages forts de François Bizot : Le Portail et Le Silence du bourreau. C’est d’autant plus intéressant qu’on a affaire au récit d’un ethnologue, pris au piège du Cambodge sous la férule de Pol Pot et qui faillit y perdre la vie.

