Cinéma
THE AMUSEMENT PARK, de George A. Romero – 53 minutes –

Avec Lincoln Maazel, Harry Albacker
– Sortie : mercredi 2 juin 2021 –
Mon avis : 4 sur 5
Le pitch ?
Alors qu’il pense passer une journée paisible et ordinaire, un vieil homme se rend dans un parc d’attractions pour y découvrir un véritable cauchemar.
3 raisons d’y aller ?
Découvrir un Romero oublié. Perdu depuis 46 ans, c’est un film surréaliste du père de l’épouvante qui ressort aujourd’hui et qui mérite largement un arrêt sur image. De fait, sa production fut étrange. En fait, cinq ans après La Nuit des morts vivants, premier film qui le rendit célèbre, Romero doit tourner une commande : un moyen métrage destiné à la Lutherian Services, une ONG internationale de l’Église luthérienne qui a un objectif : éveiller par l’image les consciences sur les effets de la vieillesse, les maltraitances envers les personnages âgées. Romero n’était peut-être pas le cinéaste le plus indiqué pour tel exercice.
La griffe Romero. Dans ce moyen métrage musclé, on retrouve des thèmes chers au cinéaste : la brutalité de l’homme envers lui-même; la stigmatisation des marginaux; la foule vite hystérique… Très vite, ce parc d’attraction tourne au cauchemar pour le vieux narrateur sanglé dans un impeccable costume blanc… qui ne va pas le rester longtemps. Utilisant certaines focales, jouant sur un montage nerveux, le cinéaste fait vite basculer ce lieu de fête en un lieu de tous les dangers, avec notamment la séquence où des bikers, après un rodéo inquiétant, tabasse le vieil homme.
