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KAGEMUSCHA, L’OMBRE DU GUERRIER, de Akira Kurosawa – 2h35
Avec Tatsuya Nakadai, Tsutomy Yamakazi
– Sortie : 1980 –
Diffusion sur Arte, lundi 24, à 20h55
C’est l’histoire d’un sosie que personne n’attendait. Nous sommes en 1573, le Japon est le théâtre de guerres incessantes entre clans rivaux. Le plus puissant de ces clans est commandé par Shingen Takeda.
Au cours du siège du château de Noda, Takeda est blessé à mort par un tireur embusqué. Pour éviter que son clan perde de sa cohésion dans des luttes intestines, Shingen demande que sa mort reste cachée pendant trois ans. Un ancien voleur, épargné pour sa ressemblance avec le seigneur de la guerre, fait alors office de doublure avec la complicité des généraux, afin de duper leurs nombreux ennemis à l’affût…
Kagemusha est un film magistral construit et conçu comme un opéra visuel où notamment les scènes de bataille sont époustouflantes et l’on passe de séquences sanglantes à des espèces de ballets d’ombres saisissants. Le cinéaste a pris son temps pour peaufiner ses images : Il a fallu deux mois de tournage par exemple pour mettre en boite la bataille finale.
Au départ, le cinéaste, âgé alors de 70 ans et 26 films au compteur, avait eu beaucoup de mal à monter financièrement ce projet. Au départ, se trouvant bloqué par les financiers, il avait décidé de raconter son histoire à travers des peintures, à défaut d’écran de cinéma. C’est en voyant ces tableaux que Francis Ford Coppola et George Lucas décidèrent de financer cette superproduction. Pari hautement gagné : Kagemusha marqua le jury du Festival de Cannes qui lui décerna la Palme d’or (ex aequo avec Que le spectacle commence !, de Bob Fosse) avant de remporter le César du meilleur film étranger.
TRAVELLINGUE 