
Importance prise par les plateformes, nombre incroyable de sorties prévues, désaccords entre les exploitants sur la régulation des sorties : la réouverture des salles de cinéma relèvent du casse-tête. Et les exploitants espèrent que le grand public n’a pas perdu le goût des salles obscures.
Depuis cinq mois, les 2 000 salles de cinéma en France étaient fermées et plus de 400 films sont en attente de sortie. Coup d’envoi le mercredi 19 mai avec des salles à la jauge réduite où, au côté de films brièvement sortis avant le deuxième confinement, des nouveautés s’affichent. En bref, les aficionados auront le choix entre une quarantaine de films environ. Il y a peut-être une alliée dans l’affaire : la météo. Si le printemps continue d’être pourri, les salles pourraient en bénéficier. Petite sélection pour guider vos choix (outre les films qui seront mis en valeur dans les jours qui suivent) :
Adieu les cons, de Albert Dupontel
Auréolé de bien des César, le nouveau Dupontel avait fait un beau démarrage. Le pitch ? Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l’enfant qu’elle a été forcée d’abandonner quand elle avait 15 ans.
Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable.
Belle mise en scène, sujet décapant : l’univers anar de Dupontel fait mouche une fois de plus. Un régal d’humour noir. Virginie Efira y est épatante.
Drunk, de Thomas Vinterberg
Le film était resté sept jours à l’affiche en octobre dernier. Depuis, il est sorti en VOD et a décroché l’Oscar du meilleur film étranger. L’histoire ? Quatre amis décident de mettre en pratique la théorie d’un psychologue norvégien selon laquelle l’homme aurait dès la naissance un déficit d’alcool dans le sang. Avec une rigueur scientifique, chacun relève le défi en espérant tous que leur vie n’en sera que meilleure !
Retrouver Mads Mikkelsen dans une histoire aussi inattendue est un plaisir à ne pas bouder.
Envole-moi, de Christophe Barratier
Thomas passe ses nuits en boites et ses journées au lit, jusqu’au jour où son père, le docteur Reinhard, lassé de ses frasques, décide de lui couper les vivres et lui impose de s’occuper d’un de ses jeunes patients. Marcus a douze ans et vit seul avec sa maman. Il souffre depuis sa naissance d’une maladie grave qui rythme ses journées, entre le centre d’accueil médicalisé où il est scolarisé et des séjours répétés à l’hôpital. Cette rencontre va bouleverser le quotidien de l’un et de l’autre, et tout simplement changer leur vie.
On connaît le goût du cinéaste pour les histoires optimistes. Celle-ci n’y déroge donc pas. Avec Victor Belmondo dans son premier grand rôle avec un paternel qui ne manque pas de charisme, campé par Gérard Lanvin.
L’Étreinte, de Ludovic Bergery
Le pitch ? Margaux a perdu son mari et commence une nouvelle vie. Elle s’installe chez sa sœur et s’inscrit à l’université pour reprendre des études de littérature. Mais rapidement, elle ressent le besoin d’autres émotions. Elle part en quête d’amour, au risque de s’y perdre…
« Ce rapport à la mort, aux fantômes et à l’absence m’est très personnel », dit le cinéaste qui ajoute : « Je trouvais plus fort d’imaginer qu’elle a vécu avec un homme malade, avec l’idée de la mort qui s’approche et va inexorablement arriver. » Une comédie dramatique marqué par la présence du duo Emmanuelle Béart et Vincent Dedienne.
