PEPLUM
ULYSSE, de Mario Camerini – 1h39
avec Kirk Douglas, Silvana Mangano, Anthony Quinn
Sortie : 1954
Adapté du plus vieux livre de l’humanité, Ulysse est une histoire bien connue. Après le long siège de Troie, Ulysse entame son périlleux voyage de retour vers son royaume, l’île d’Ithaque.
De nombreux ennemis vont le retarder durant ce périple: il devra faire preuve de sagesse lors de sa rencontre avec les sirènes, de ruse avec la puissante Calypso, de force s’il veut vaincre l’imposant Cyclope et ainsi poursuivre sa route à travers les pièges du Dieu de la mer, Poséidon. À Ithaque, les habitants s’impatientent du retour de leur roi et pressent sa femme Pénélope à choisir un nouveau mari…
C’est parce qu’il est expatrié en Europe entre 1953 et 54 que Kirk Douglas tourne naturellement en Italie, dont l’industrie du cinéma est florissante, notamment avec la vogue du péplum. Il retrouve face à lui une autre star du cinéma, Anthony Quinn dans le rôle du méchant. Anthony Quinn qui sera un Attila rageur dans Le Fléau de Dieu.
Péplum mythologique, cet Ulysse a pris un certain coup de vieux c’est sûr mais, l’enthousiasme de Kirk Douglas, accompagné de Silvana Mangano toujours dans le tempo, permet d’oublier une réalisation au charme plutôt kitsch. Avec des effets spéciaux qui datent comme celui où le Cyclope
apparaît. En prime, la fameuse séquence de la ruse d’Ulysse pour échapper au monstre cannibale permet un instant plutôt drôle : celui de la fabrication du vin qui mérite de figurer dans les annales d’un bêtisier viticole.
Pour autant, on peut ne pas bouder son plaisir en revoyant cette épopée sous forme de flashbacks. Une version plaisante à voir et qui nous plonge dans un doux parfum nostalgique sur fond de péplum.
