2020, une sombre année pour le ciné

Avec l’épidémie de Covid-19 et la fermeture des salles, le cinéma français a connu une année noire. Au demeurant, avec l’absence des blockbusters américains, le cinéma français a vécu quelques bonnes surprises et ne s’en tire pas si mal.

Même si les salles ont connu une première fermeture totale à la mi-mars, quelques films français ont réussi à terminer leur carrière – certains ayant été reprogrammé à la fin du confinement en prime – un peu en dessous du million de spectateurs. Parmi eux, on peut évoquer le De Gaulle, de Gabriel Le Bonin ou encore Le Prince oublié, de Michel Hazanavicius, même si ce film familial bénéficiant d’un gros budget aurait pu rêver à un score plus fort encore. La vraie surprise est venue d’une comédie portée par Laure Calamy, toujours pétulante  dans Antoinette dans les Cévennes. Dans la même lignée, il y a eu La Bonne Épouse, de Martin Provost, comédie sociale sur fond de mai 68 avec un trio de choc (Juliette Binoche, Yolande Moreau et Noémie Lvovsky. Et que dire du dernier film d’Albert Dupontel et ce Adieu les cons qui a, en huit jours d’exploitation, dépassé les 600 000 entrées.

Il faudra attendre le 12 février et l’annonce des nominations pour savoir si ces films figurent bien dans la prochaine cérémonie des César qui aura lieu le 12 mars prochain.Les grosses productions américaines ont vu, elles, leur sortie décalée et la seule sortie notable fut Tenet, de Christopher Nolan, qui a réuni plus de deux millions d’entrées. Juste devant un autre film, de guerre cette fois, qui a marqué le début de 2020 avant le confinement : 1917, de Sam Mendes qui a révélé le comédien George MacKay.

Pour autant, il ne faut pas se leurrer : 2020 fut une année terrible pour le cinéma. Mesures sanitaires obligent, les 2 000 cinémas français, un parc unique au monde, auront été fermés près de la moitié de l’année. Les seuls  mois de janvier et février ont connu une exploitation « normale », sans subir une  jauge réduite, c’est dire… Loisir préféré des Français,le ciné attirait ces dix dernières années 200 millions de spectateurs par an : en 2020, sa fréquentation a fondu de deux tiers avec seulement 64,9 millions de billets écoulés.

Une chose est sûre pour cette fin d’année : le 7e art va devoir se renouveler et aborde l’année 2021 dans l’incertitude totale. Surtout qu’il y a peu de chance que les salles retrouvent une vie « normale » avant plusieurs semaines… D’autant plus que les contraintes sanitaires ont aussi pesé sur les tournages qui ont pu reprendre. Enfin l’émergence des plateformes; l’embouteillage des sorties de films retardés, des Tuche 4 au nouveau OSS 117 en passant par Kaamelot; et les risques de fermeture de certaines salles : tout cela va peser lourd dans la balance… Alors, selon la formule consacrée : à suivre !

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