Pour marquer le centenaire de la création de l’état libanais, et dans un contexte politique lourd après le drame du mois d’août, Paris accueille la première édition du Festival du film libanais de France (FFLF) du 7 au 11 octobre. Zoom.
Parrain du premier FFLF, le cinéaste Philippe Aractingi (Bosta et Sous les bombes) souligne dans le dossier de présentation : » 2020 l’année de toutes les incertitudes, de toutes les angoisses, l’année des projets mort-nés et des rêves brisés. Une année difficile pour le monde et terrible pour un Liban qui fête ses 100 ans d’existence précaire. À l’heure où j’écris ce texte, j’apprends qu’une nouvelle explosion secoue le pays. À croire que la malédiction n’a pas de fin. Oui mais voilà que dans tout ce marasme, un groupe de jeunes libanais enthousiastes décide d’organiser un festival pour honorer le ciné-ma libanais. Un rayon de soleil dans les pires ténèbres, un brin d’herbe improbable qui brave les décombres comme seuls en sont capables mes compatriotes. » Pour chaque billet acheté, 1 euros sera reversé au demeurant à la Croix Rouge française pour soutenir les victimes de la double explosion de Beyrouth en août dernier.
Soutenant l’idée que la reconstruction de tout pays passe aussi par la culture, le Festival du film libanais de France verra sa soirée d’ouverture à l’Institut du monde arabe et sera déroulera aussi au cinéma Le Lincoln, à un jet de pierres des Champs-Élysées. Film, courts-métrages, débats et tables rondes (dont une le 10 octobre sur « Défis et enjeux du cinéma libanais aujourd’hui ») marqueront, bien sûr, cette édition avec, par exemple, avec un coup de projecteur donné à l’œuvre de la cinéaste Danielle Arbid qui animera aussi une master class. Installée aujourd’hui en France, elle tourne depuis 1997 et a notamment reçu le Léopard d’Or vidéo au festival de Locarno pour la série Conversation de salon.
Le Festival sera l’occasion de découvrir une sélection de films en compétition (ou hors compétition) marquant le dynamisme d’un cinéma qui a retrouvé ses
marques. Que ce soit Nocturne in Black, de Jimmy Keyrouz; All This Victory, de Ahmad Ghossein ou encore Beirut Terminus, le documetnaire de Élie Kamal et celui de Roy Dib, The Beach House. Entre autres…
Le jury de cette première édition est composée du comédien Rodrigue Sleiman; des comédiennes Christine Choueri et Andrée Nacouzi; de l’écrivain Élie Yazbek, de la productrice Myriam Sassine et du directeur de l’Office du tourisme libanais en France, Serge Aki.
Avec un tel Festival, on ne pansera pas les plaies du Liban, mais on pourra saluer la résilience d’un peuple qui a toujours su se relever des désastres en découvrant la richesse de la production du cinéma libanais.
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