VINCENT LINDON SUR D’AUTRES REGISTRES

On n’attendait pas Vincent Lindon, coutumier des rôles sociaux façon Brizé, dans une comédie sociale signée, qui plus est, Jan Kounen. Mon cousin lui offre l’occasion de changer le registre. Il sort le 30 septembre.

Depuis quelques années, Vincent Lindon excelle dans les rôles ancrés dans le réel et qui subissent la dure loi sociale. Jan Kounen lui offre une occasion en or de tenter une autre aventure. Récemment, il a évoqué à la radio comment un ami lui avait conseillé de sortir un peu des rôles sociaux pour ne pas « prendre des risques lui-même. » Il a donc sauté sur la proposition pour camper Pierre, PDG accompli d’un grand groupe familial. Sur le point de signer l’affaire du siècle, il doit régler une dernière formalité : la signature de son cousin Adrien qui détient 50% de sa société. Ce doux rêveur idéaliste qui enchaine gaffes et maladresses est tellement heureux de retrouver Pierre, qu’il veut passer du temps avec lui et retarder la signature. Pierre n’a donc pas le choix que d’embarquer son cousin avec lui dans un voyage d’affaire plus que mouvementé où sa patience sera mise à rude épreuve.

Indéniablement, Jan Kounen lorgne du côté des comédies à la Veber et a su utiliser l’abattage de deux comédiens si différents sur le papier. Pour la réalisateur, l’engagement de VIncent LIndon a joué un rôle décisif dans l’aboutissement du projet. Il raconte : « Vincent, qui ne fait jamais les choses à moitié, s’est investi à 100 % dans l’histoire. Il a participé à l’écriture du scénario et à celle des dialogues, et pas seulement pour son propre rôle. Son implication dans le film et surtout sa présence au casting ont été pour beaucoup dans ma décision de participer au projet. J’avais très envie de le voir s’énerver dans un personnage de grand bourgeois survolté. »

Pour Vincent Lindon, ce fut aussi l’occasion de découvrir un partenaire aussi différent de lui que François Damiens. Dans Sofilm, il raconte : « On est devenus très, très liés, jusqu’à passer un bout des vacances ensemble. On est incroyablement opposés dans notre manière de vivre, mais pas sur les idées. Il a besoin de soupapes, moi aussi. Il est vif, il me surprend. Pour moi la première qualité, c’est la gentillesse. Si les gens ne sont pas gentils, ils ont beau être intelligents, talentueux, ça ne m’intéresse pas, ça ne me regarde pas. Mais lui, il a ça, et derrière il est fin, inattendu, imprévisible. » Pour François Damiens, Mon cousin est alors l’occasion de jouer l’opposé du personnage campé par Lindon : un être aussi dépressif que maladroit qui a depuis des années délégué son pouvoir et n’a jamais demandé des contes…

Une comédie sentimentale et familiale en forme de voyage initiatique, dans laquelle Kounen a su glisser sa touche personnelle comme dans la séquence où une mouette peut décider du destin des gens. En tout cas, c’est une vision inédite d’un VIncent Lindon dans un registre particulier.

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