
Avec plus de 90 films à son répertoire, Susan Sarandon fait partie des actrices d’Hollywood de renom. Aimant les défis de toutes sortes, elle est à l’affiche aujourd’hui de Blackbird, de Roger Mitchell où elle joue une mère qui convoque toute sa famille à son chevet avant de se faire euthanasier…
Blackbird est un vrai mélodrame. Le pitch ? Lily et son mari Paul décident de réunir enfants et petits-enfants pour un week-end dans leur maison de campagne. Trois générations d’une même famille se retrouvent, avec Jennifer, l’aînée, son mari Michael et leur fils de 15 ans, Jonathan, mais aussi Anna, la cadette, venue avec Chris, sa compagne. En fait, cette réunion de famille a un but bien particulier : atteinte d’une maladie dégénérative incurable, Lily refuse de subir une fin de vie avilissante et décide de prendre son destin en main. Mais tout le monde n’accepte pas cette décision.
Avec ce récit, Roger Mitchell signe le remake américain de Stille hjerte, de Bille August (2014). Il a récupéré, au passage, le même scénariste. Plus que la mise en scène, très classique, du réalisateur de Coup de foudre à Notting Hill, c’est le thème du film, un drame familial sur l’euthanasie, suscite une attente. Et puis, l’opus bénéficie d’un casting des plus solides : Susan Sarandon y campe cette mère déterminée, entourée par ses deux filles (Kate Winslet et Mia Wasikowska). Âgée de 73 ans, Susan Sarandon est une habitué des films audacieux et des performances qui marquent un parcours : que ce soit la femme émancipée de Thelma et Louise en 1991 ou la religieuse combattant la peine de mort dans La Dernière Marche, de Tim Robbins (1995). Entre autres…
Cette fois, Susan Sarandon a pris la relève du jour au lendemain de Diane Keaton, qui devait jouer cette femme vieillissante qui veut décider de la fin de sa vie. Au Journal du dimanche, elle a déclaré : « J’ai commencé à faire des recherches sur la pathologie neurologique dégénérative dont souffre mon personnage, une femme fière qui veut garder le contrôle de sa vie jusqu’au bout. Ça m’a

bouleversée. »
Une fois de plus, l’actrice a opté pour un scénario qui ne peut que susciter la discussion, voire la controverse. Elle ajouter : « Un film permet d’entrer dans la tête des gens, alors il faut assumer ses responsabilités. J’ai toujours fait attention au choix de mes rôles. À travers le cinéma, je milité contre l’homophobie, contre le sexisme, contre la peine de mort ou un système judiciaire américain qui stigmatise les personnes de couleur. J’aime pouvoir inspirer des conversations animées après une projection. »
Une grande actrice et une grande dame.
