FIN DE SIÈCLE, de Lucio Castro – 1h24
Avec Juan Barberini, Ramón Pujol, Mia Maestro
Sortie : mercredi 23 septembre 2020
Mon avis : 2 sur 5
Le pitch ?
Un Argentin de New York et un Espagnol de Berlin se croisent une nuit à Barcelone. Ils n’étaient pas faits pour se rencontrer et pourtant… Après une nuit torride, ce qui semblait être une rencontre éphémère entre deux inconnus devient une relation épique s’étendant sur plusieurs décennies…
Et alors ?
Dans une narration à la chronologie surprenante car non linéaire, Lucio Castro narre une relation homosexuelle qui se déroule sur plusieurs années. Les histoires de ces deux protagonistes se construisent sur de petits détails – un tee shirt noir notamment – qui montrent comment une relation amoureuse se noue sur des petits riens qui sont comme les repères d’une vie. Avec Barcelone transformé en terrain de jeu amoureux – des plages aux ruelles riches de bâtiments anciens -la relation amoureuse entre ces deux garçons épris de liberté brasse des sujets universels : le sexe, la fidélité, la liberté, le désir de paternité…
Pour autant – et malgré le jeu très abouti des deux comédiens principaux – cette histoire d’un amour sans frontières n’est pas palpitante de bout en bout et, avec le jeu entre le présent et le passé, on a souvent l’impression de redite.
Heureusement que l’irruption de la jeune femme et chanteuse, campée par Mia Maestro, vient donner un autre angle de lecture de l’histoire, car cela redynamise un peu une narration qui manque un peu de colonne vertébrale et donc les dialogues, s’ils sonnent juste parfois, sont aussi un brin convenus, même si, ici ou là, l’humour apporte une touche plus singulière dans la séquence du musée notamment. Enfin, la séquence finale sur des images de Barcelone donne l’impression que le cinéaste a eu envie de filmer un décor de théâtre : les plans manquent alors un peu d’âme et de justification narrative. Comme une énième carte postale nostalgique d’un quartier où les amours eurent lieu.
