Même si les Américains ne seront pas là en force, Covid 19 oblige, la 46ème édition du Festival du cinéma américain de Deauville s’ouvre bien vendredi prochain. Avec, notamment, un hommage à Kirk Douglas, dernier géant du cinéma américain.
Son visage célèbre orne l’affiche de la nouvelle édition du Festival de Deauville qui se tiendra du 4 au 13 septembre : disparu en février dernier à l’âge de 103 ans, Kirk Douglas ne pouvait pas être absent de cette édition. Et son fils, Michael Douglas devait être de la fête. Malheureusement, la crise sanitaire a eu raison de sa détermination. Dans les colonnes du Journal du dimanche, il déclare : « J’avais prévu d’être présent, d’autant que je n’ai que des bons souvenirs dans ce festival qui est une formidable déclaration d’amour au cinéma américain. » Et d’ajouter : « Il était le dernier représentant de l’âge d’or d’Hollywood, une légende qui a tourné plus de 90 films. Il n’y a plus de star de son envergure. Il incarne le rêve américain. »
Cette année, le jury du festival sera présidé par Vanessa Paradis et aura comme tache de départager 15 longs métrages en compétition, notamment Uncle Frank, d’Alan Ball, l’histoire d’un professeur de littérature homosexuel qui, en 1973, va devoir sortir du placard.
On pourrait encore évoquer First Cow, de Kelly Reichardt, qui se passe au XIXème siècle dans l’Oregon et raconte comment un cuisinier américain et un immigrant d’origine chinoise s’associent pour créer un commerce de gâteaux lucratif. Ou encore Last Words, de Jonathan Nossiter (il sera présent en Normandie). Sans oublier Kajillionaire, de Miranda July…
Pour muscler une programmation gênée par les mesures autour du Covid-19, les organisateurs du Festival ont aussi misé sur neuf films français qui ont décroché le label Cannes 2020, notamment Maïwenn (ADN); Bruno Podalydès (Les Deux Alfred). Enfin, trois films dont Calamity, de Rémi Chayé, marqueront symboliquement la « présence » du Festival d’animation d’Annecy. Enfin, le metteur en scène suisse Barbet Schroeder recevra un Prix spécial.
Deauville n’a pas baissé les bras cette année, malgré un contexte des plus difficiles.
