FLEURS DE BOMBAY

SORTIE VOD


BOMBAY ROSE, de Gitanjali Rao

Film d’animation

Sortie : jeudi 6 août 2020

Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

Kamala, vingt-et-un ans, est une migrante originaire du Madhya Pradesh vivant à Bombay. Elle habite une cabane au bord de la plage de Juhu avec son grand-père et sa jeune sœur. La journée, elle tresse des guirlandes de jasmin pour faire vivre sa famille. De l’autre côté de la rue, un autre vendeur de fleurs, Salim, dix-neuf ans, venu du Cachemire, ne la quitte pas des yeux. Il tombe amoureux d’elle et lui déclare sa flamme. Une véritable fable Bollywoodienne, mais Salim découvre que Kamala danse la nuit dans un bar pour survivre…

Ce qui touche dans ce film d’animation ?

Il a fallu six ans à la réalisatrice Gitanjali Rao pour mettre la touche finale à ce film d’animation entre l’écriture du scénario, la peinture des plans à la main, le travail d’animation et le montage. Le résultat est ce film d’animation aux images magnifiques et colorées qui porte un regard poétique mais réaliste sur la société indienne. Et montre sous un jour naturaliste le quotidien de la vie à Bombay. Elle raconte : « J’ai toujours été intriguée par la vie que menaient les dizaines de milliers de garçons et de filles croisées chaque jour lors de mes pérégrinations dans les rues de Bombay. Sans domicile, sans famille, sans aide sociale, ils ont quitté leurs petites villes pour cette mégapole, dans l’espoir d’une vie meilleure. »Pour Gitanjali Rao, la solution de facilité aurait été de décrire de façon très réaliste, sombre ce quotidien qui n’a rien d’une partie de plaisir. Loin des mirages de Bollywood, l’usine à rêves de bien des jeunes indiens, elle montre bien comment il faut faire bien des petits boulots pour s’en sortir, quitte à jouer à cache-cache avec la police. Ironie du sort, les gens de la rue forment le gros du public qui permet aux stars de Bollywood de vivre plus que confortablement.

En croisant plusieurs tranches de vie, la réalisatrice parvient à décrire la réalité de ce Bombay, loin des images de carte postale. C’est précis, réaliste mais non dénué d’une vraie poésie et porté par une belle musique originale. Jouant sur très peu de dialogues, la cinéaste réussit le pari de  nous toucher, malgré les différences entre culture indienne et culture française.

 

 

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