OLIVIA DE HAVILLAND : AUTANT EN EMPORTE LA VIE

Disparue à 104 ans, Olivia de Havilland était la dernière survivante du classique Autant en emporte le vent. Retour sur la carrière riche d’une actrice sans frontières

Elle était une des rares survivantes de ce qu’on a nommé « l’âge d’or d’Hollywood » depuis le décès, il y a quelques mois, de Kirk Douglas. Née à Tokyo de nationalité anglaise, Olivia de Havilland est morte à Paris le 26 juillet, ayant depuis longtemps récupéré la nationalité française.Sœur de l’actrice Joan Fontaine, elle avait quitté Tokyo deux ans après sa naissance, en 1918, suivant sa sœur et sa mère, après son  divorce. C’est en Californie, à Saratoga que le trio pose ses bagages dans des États-Unis où Olivia obtiendra sa naturalisation en 1941.

Adolescente, en 1933, elle avait fait ses débuts au théâtre amateur dans une pièce basée sur le célèbre roman de Lewis Carroll : Alice in Wonderland. Deux ans après, le cinéma lui ouvre ses portes et elle y débute dans Alibi Ike, de Ray Enright. Sa carrière va démarrer assez vite, notamment grâce aux films où elle partage l’affiche avec le fringant Errol Flynn : Capitaine Blood; La Charge de la brigade légère ou encore  Les Aventures de Robin des Bois, en 1938.


Mais, indéniablement, son nom reste lié à jamais à Autant en emporte le vent, sorti en 1939, et quand lequel elle campe avec fougue Melanie Wilkes. C’est aussi pour elle l’occasion de décrocher une nomination pour l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle, un trophée qui sera finalement décerné à Hattie McDaniel, qui joue Mama dans le même film.

Trois ans plus tard, c’est sa sœur Joan Fontaine qui remportera face à elle l’Oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans Soupçons, d’Alfred Hitchcock quand Olivia était en lice pour Par la porte d’or. Ce qui n’arrangea pas les tensions existantes entre les deux sœurs. Olivia se rattrapera par la suite en décrochant deux Oscars, l’un pour Chacun son destin, en 1946 et l’autre pour L’Héritière, en 1950.

Olivia continuera de tourner jusque dans les années 50 où elle avait pris un peu de recul, après la naissance de son fils. Juste avant, elle avait tenu un rôle marquant dans La Fosse aux serpents, en 1948, un film original qui tentait de dresser un portrait réaliste de la maladie mentale. C’est en 1953 qu’elle avait décidé de poser ses valises à Paris, une ville qu’elle découvrait pour la première fois : à l’époque, elle avait dit : « La France est le seul pays où je me sente vraiment chez moi. »

Après son fils, Benjamin, disparu en 1991, l’actrice avait  épousé en seconde noces en 1955 en Sologne le journaliste français de Paris Match, Pierre Galante,  avec lequel elle avait eu une fille, Gisèle, en 1956, elle aussi entrée dans la presse.

C’est en 1979 qu’elle avait mis un terme définitif à sa carrière en tournant dans un classique des films catastrophes, Les Naufragés du 747, au côté de Jack Lemmon. Première femme à être présidente du jury du Festival de Cannes en 1965, Olivia de Haviland avait reçu une standing ovation en 2011, lors de la cérémonie des César.

Laisser un commentaire