UNE FABLE POLITIQUE DÉJANTÉE

THEMROC, de Claude Faraldo – 1h45

Avec Michel Piccoli, Béatrice Romand, Marilù Tolo

Reprise : mercredi 1er juillet 2020

Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

Themroc est un ouvrier qui surprend un jour son patron en train de tromper sa femme avec une secrétaire ! Son chef tentant de le faire taire, il s’enfuit et part se barricader chez lui, retenant par la même occasion sa mère et sa soeur en otage. Themroc cède rapidement à la folie et la police va tenter d’intervenir…

Et alors ?

On peut être exaspéré ou fasciné par cet OVNI du cinéma, signé Claude Faraldo et qui témoigne de l’agitation culturelle et idéologique d’une époque. Ce cinéma anarchisant et très contestataire fut même à l’époque de sa sortie interdit au moins de 18 ans. De fait, le scénario montre un ouvrier  qui rompt complètement avec la société avant de enfermer dans sa chambre transformée en une sorte de grotte préhistorique comme dernier espace de lutte face à la société de consommation.


Culotté en diable, ce film qui nous fait retourner dans un état d’animal et manipule un humour destructeur et non conformiste ose une absence de dialogues car aucune phrase articulée n’y est prononcée : c’est le règne des grognements et des rugissements libérateurs.

Au côté d’un Michel Piccoli absolument étonnant et qui prouve sa capacité à tout oser, on retrouve avec plaisir toute la bande du café de la Gare : de Coluche (ci-contre) à Romain Bouteille en passant par un Patrick Dewaere qui campe un maçon et crève déjà l’écran.

Des images étonnantes pour retrouver un univers complètement déjantée à redécouvrir durant cette période de vaches maigres côté cinéma.

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