MEURTRE DANS LE VIGNOBLE

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LES MYSTÈRES DES MAJORETTES, de Lorenzo Gabriele, 1h30
Téléfim avec Isabelle Vitari, Alexandre Varga
Diffusion : France 3, samedi 30 mai 2020
Mon avis : 2 sur 4

Le pitch ?

Dans une petite ville de Charente-Maritime, une jeune majorette est retrouvée morte dans la glacière située sur le domaine de Madame Li, une riche viticultrice chinoise installée depuis quinze ans dans la région.   Pour Claire, capitaine de gendarmerie en charge de l’affaire, l’enquête s’annonce des plus compliquées, entre les rivalités de majorettes, les soupçons véhiculés par la xénophobie des villageois et les vieilles histoires de famille qui renaissent …  On impose à Claire, David, un criminologue de la région, comme partenaire dans son enquête.

Et alors ?

Toute une partie  de l’enquête n’est pas bouleversante d’originalité et certains éléments de l’enquête n’ont rien d’étonnant : que ce soit la capitaine de gendarmerie solitaire qui a tendance à appuyer sur le champignon; ce criminologue qui vit en célibataire endurci avec sa fille depuis la mort accidentelle de son épouse et même cette viticultrice chinoise, un argument très tendance depuis que les financiers chinois investissent dans les vignobles français de renom…

 

De même la relation entre les deux principaux protagonistes n’échappent pas au déjà-vu avec l’idée que l’un et l’autre vont, et apprendre en bossant avec ce partenaire « forcé » et devoir se découvrir. Le créneau contraint à ce genre de conventions, il est vrai.  Ce qui donne parfois des dialogues un peu simples comme la phrase « Dans les coups durs, la famille peut aider » lancé par la criminologue auquel la capitaine répond : « J’ai pas du avoir la bonne alors ! » Parfois, on sent que les deux comédiens forcent un brin leur jeu pour donner plus d’épaisseur au situation. Et le côté un peu dandy  d’Alexandre Varga offre un contraste plaisant avec le tempérament plus explosif de la capitaine, campée par Isabelle Vitari. Une gradée qui est aussi confrontée à des jalousies internes.

Là où le téléfilm surprend, c’est dans l’exploitation de l’univers des majorettes et ces compétitions régionales où l’on se bat pour de minuscules portions de territoire et une gloire des plus éphémères. Intéressant est aussi le personnage de la fille du principal suspect qui arrondit ses fins de mois dans une boite de nuit pas vraiment de première classe. Il y a aussi le personnage  de la viticultrice chinoise qui permet de décrire les  petites rancœurs locales face à « l’envahisseur ». Et un des points positifs de ce polar tranquille, c’est le retournement final et et une solution de l’énigme un brin inattendue.

 

 

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