UNE GUERRE DES MONDES AU JAPON

LES MONDES PARALLÈLES, de Yuhei Sakuragi – 1h33

Film d’animation

Musique Aimyon

Sortie : mercredi 16 mars 2020

Mon avis : 3 sur 5

Le pitch ?

Shin et Kotori sont deux lycéens ordinaires qui vivent à Tokyo. Un jour, Shin rencontre son parfait sosie. Le garçon s’appelle Jin et prétend venir d’un monde parallèle sur lequel règne une princesse malfaisante. Pour sauver les siens, il doit vite trouver le double de la persécutrice. La vie des lycéens bascule quand Shin découvre que la sombre princesse ressemble à son amie…

Et alors ?

Né en 1985, Yuhe Sakuragi signe avec Les Mondes parallèles un film d’animation qui, symboliquement, veut montrer les deux visages du Japon comme ll le souligne : « J’ai l’impression que, ces derniers temps, le Japon fonctionne de manière automatique, sans originalité, comme s’il peinait à trouver un objectif vers lequel avancer. Je me suis donc demandé comment réagirait un jeune d’aujourd’hui s’il voyait débarquer un autre lui-même venu d’un monde parallèle, un monde où la dictature comme forme de gouvernance serait légitimée. C’est dans cet état d’esprit que j’ai travaillé sur ce film. »

En faisant de Shin une espèce de porte drapeau de la jeunesse moderne, le réalisateur japonais décrit un monde où il faut lutter contre une violence omniprésente et où des humanoïdes développent une force inouïe et font régner une certaine terreur.Si la première partie du film n’est pas toujours d’une clarté absolue, avec l’image de Genji Hazama qui se sent coupable de la mort de son épouse et a du mal à créer des liens avec son fils, l’histoire mise sur des scènes d’action enlevées même si la violence des exécutions peut paraître parfois répétitives.

En revanche, on ne peut qu’être surpris par la qualité visuelle d’une animation construite avec la technique de la motion capture qui assure une grande finesse aux mouvements et offre une vraie dynamique à ce récit d’aventures coloré et rythmé. Un film d’animation qui fait aussi la part belle à la musique, œuvre de Aimyon, chanteuse et compositrice. « Comme un film préparatoire était disponible, dit-elle, la musique a pu être composée et enregistrée de façon à coller parfaitement aux personnages et à l’histoire. » Avis aux amateurs de l’univers japonais.

 

 

Laisser un commentaire