Le réalisateur Arnaud Desplechin a reçu le 16e Prix Jacques Deray du meilleur film policier français de 2019 pour Roubaix, une lumière, en présence d’Agnès Vincent-Deray et Laurence Deray, épouse et fille du cinéaste, entre autres…
Samedi 22 février à 19h à l’Institut Lumière à Lyon, Arnaud Desplechin a donc été récompensé par le Prix Jacques Deray du meilleur film policier français de 2019. Le cinéaste a profité de l’accueil chaleureux du public pour revenir sur le fait divers, a évoqué son travail sur le scénario, co-écrit avec Léa Mysius, qui a fait l’objet d’une documentation minutieuse à Roubaix, sa ville natale. Il a enfin parlé de ses propres influences, citant Georges Simenon et Fiodor Dostoïevski. « Aussi douloureux soit votre condition, il y a toujours une lumière » a conclu Arnaud Desplechin avant de recevoir le Prix, cette statuette en bronze représentant une jeune femme avec un papillon sur l’épaule, inspirée du film éponyme de Jacques Deray. Une sculpture qui a été créée par le sculpteur Grégoire Callens.
Absent de la soirée, Bertrand Tavernier a néanmoins voulu signifier au cinéaste son admiration. Il écrit notamment évoquant les protagonistes du film qu’il découvrit en août dernier au cinéma : « Je les regardais vivre et me sentais bouleversé devant le visage, la voix du commissaire Daoud, devant ses éclairs, cette façon qu’ont certains flics de métier de saisir ce qui s’est passé en regardant les lieux, la topographie, les visages (il est, comme on le disait de Maigret, un raccommodeur de destinées, presque un romancier autant qu’un policier), devant les balbutiements tâtonnants de Marie, devant les brusques aveux de Claude (« J’ai gâché ma vie ») incarnée par une Léa Seydoux dont le jeu, le phrasé et le visage portent et disent son propre passé de princesse déchue.« En ouverture de cette journée, les spectateurs ont pu découvrir, comme il est de tradition, un film rare de Jacques Deray, : Les Bois noirs (1989) avec Béatrice Dalle, Philippe Volter, Stéphane Freiss et Geneviève Page.
