
Dans Invisible Man, sur les écrans le 26 février, Elisabeth Moss doit affronter un conjoint violent, mais que personne ne voit… Un rôle de femme forte pour l’actrice qui campait la servante de la série The Handmaid’s Tale.
En tournant Invisible Man, Leigh Whannel signe une nouvelle variation du classique du roman fantastique de H.G. Wells qui a nourri l’imagination de bien des lecteurs. Le pitch ? Cecilia Kass est en couple avec un brillant et riche scientifique. Ne supportant plus son comportement violent et tyrannique, elle prend la fuite une nuit et se réfugie auprès de sa sœur, leur ami d’enfance et sa fille adolescente. Mais quand l’homme se suicide en laissant à Cecilia une part importante de son immense fortune, celle-ci commence à se demander s’il est réellement mort…
Tandis qu’une série de coïncidences inquiétantes menace la vie des êtres qu’elle aime, Cecilia cherche désespérément à prouver qu’elle est traquée par un homme que nul ne peut voir. Évoquant le tournage, Leigh Whannel explique : « Avec l’Homme invisible, je me suis senti libre. Bien entendu, les gens connaissent le personnage, mais j’avais le sentiment qu’il faisait un peu figure d’outsider parmi les méchants du cinéma d’horreur. C’était exaltant de me demander ce que j’allais pouvoir faire vivre au personnage et dans quelle mesure je pouvais enrichir sa personnalité ».
On le voit, le rôle central du film est celui de cette jeune femme qui se demande, les évènements aidant, si elle ne sombre pas document mais sûrement dans la folie. Ce qui différencie l’histoire du roman original où c’était le scientifique qui tenait le haut du pavé et semblait soumis à une forme de démence. C’est Elisabeth Moss qui campe avec fougue cette jeune femme qui refuse de céder aux violences de son époux décidé à lui voler sa fortune.
Au Journal du dimanche, Elisabeth Moss évoque le scénario en soulignant l’importance des combats féministes : « Le scénario dénonce la maltraitance dans une société régie par le patriarcat, la violence contre une femme piégée dans une relation toxique qui doit s’en détacher pour survivre et retrouver son identité. »

Pour expliquer son choix de cette comédienne au fort tempérament, Leigh Whannel souigne : « Dans The Handmaid’s Tale, on ne voit qu’elle et elle réussit à vous faire croire au monde parallèle où évolue son personnage. Si on ne croyait pas à ce personnage majeur, la série ne tiendrait pas du tout la route. Je savais qu’elle pouvait jouer cette forme de descente aux enfers sans excès. Elisabeth est la garante de l’authenticité. Si elle avait le sentiment qu’une scène ne fonctionnait pas ou sonnait faux, elle avait du mal à la jouer. On a formé une bonne équipe ».
Sans maquillage et acceptant, malgré la présence d’une doublure, d’être sérieusement secouée dans certaines séquences, Elisabeth Moss prouve, une fois de plus, que, pour un rôle de cet acabit, elle n’hésite pas à « payer de sa personne. »
