« PAPICHA » : MOUNIA MEDDOUR PRIMÉE

Célébrant le talent d’une réalisatrice, le Prix Alice Guy 2020 a justement couronné Mounia Meddour, la réalisatrice du remarqué Papicha.

Sorti  le 9 octobre dernier, Papicha a fait sensation en racontant le parcours de jeunes femmes dans l’Algérie des années 90.  Nedjma, 18 ans, étudiante habitant la cité universitaire, rêve de devenir styliste. A la nuit tombée, elle se faufile à travers les mailles du grillage de la Cité avec ses meilleures amies pour rejoindre la boîte de nuit où elle vend ses créations aux  » papichas « , jolies jeunes filles algéroises. La situation politique et sociale du pays ne cesse de se dégrader. Refusant cette fatalité, Nedjma décide de se battre pour sa liberté en organisant un défilé de mode… Évoquant son film, Mounia Meddour disait à la sortie : «  Pour moi, la mode, qui dévoile et embellit les corps, constitue une résistance aux foulards noirs. »

Récompensant le meilleur film français d’une réalisatrice, sorti l’année précédente en France, le prix Alice Guy a donc salué le courage de cette réalisatrice qui a signé une histoire aussi forte qu’originale, portée par une brochette de comédiennes jouant avec une grande sensibilité.

Pour cette troisième édition du Prix, 78 films étaient dans la course Les 2985 internautes – environ  25% de participants de plus qu’en 2019 –  ont voté en ligne sur le site http://www.prixaliceguy.fr du 15 décembre 2019 au 15 janvier 2020. Cinq finalistes étaient en lice :

  • Atlantique de Mati Diop
  • Jean Vanier, le sacrement de la tendresse de Frédérique Bedos
  • Papicha de Mounia Meddour
  • Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma
  • Proxima d’Alice Winocour

Le jury, composé de plusieurs professionnels dont Yann Arthus-Bertrand, photographe, réalisateur; Catherine Corsini, réalisatrice ou encore Judith Gayet, actrice, réalisatrice et productrice, entre autres, ont tranché en faveur de Mounia Meddour. Elle recevra officiellement ce prix au printemps à Paris.

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