L’ENFANT ET LE CRIME

LA DERNIÈRE VIE DE SIMON, de Léo Karmann – 1h43

Avec Benjamin Voisin, Martin Karmann, Camille Claris

Sortie : 5 février 2020

Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

Simon a 8 ans et est orphelin. Il ne rêve que d’une chose : trouver une famille. Or Simon a un pouvoir secret : il est capable de prendre l’apparence de chaque personne qu’il a déjà touchée… Qui seriez-vous si vous pouviez vous transformer ?

Et alors ?

En signant une histoire fantastique, mais bien ancré dans le quotidien – celle de cette famille vivant dans une belle demeure bretonne dans un cadre magnifique confrontée à des moments extraordinaires – Léo Karmann et sa co-scénariste, Sabrina B Karine, rendent un hommage direct à les modèles américains qui les faisaient rêver quand ils étaient adolescents. Léo Karmann souligne : « On voulait absolument qu’il prenne ses racines dans les films avec lesquels nous avons grandi dans les années 80, ceux notamment de Spielberg, Cameron et Zemeckis : ce cinéma qui nous faisait rêver et passer par toutes les émotions ; celui qui, tout en nous divertissant, nous faisait réfléchir à notre propre vie. »

En partant d’une idée simple – celle d’un adolescent qui rêve, comme bien d’autres, à une nouvelle vie – le duo a eu l’idée pour ce premier film du destin contrarié d’un orphelin qui, le temps d’un week-end avant le drame déclencheur, se découvre une vraie famille. Et un frère et une sœur de sang, unis jusqu’à la mort.À partir de là, et sans forcer le trait, Léo Karmann déroule une habile histoire d’amour sacrificiel où, de rebondissement en rebondissement, Simon connaît bien des aventures qui le changent. Et vit une histoire d’amour impossible s’il n’avait une autre identité.

Si l’on adhère au postulat initial du changement d’identité, le film se déroule avec logique implacable et le réalisateur y ménage quelques moments forts : la découverte de la véritable identité de Simon par ses « faux » parents; la course-poursuite à l’hôpital…

Pour un premier film, au demeurant bien joué,  La Dernière Vie de Simon ne manque vraiment pas de sève. Et d’originalité dans un genre -ô combien – visité.

Laisser un commentaire