3 AVENTURES DE BROOKE, de Yuan Qing – 1h40

avec Xu Fangyi et Pascal Greggory

Sortie : mercredi 15 janvier 2020

Mon avis : 3 sur 5

Le pitch ?

Xingxi, une jeune Chinoise, voyage seule au nord de la Malaisie. Elle y vit trois aventures distinctes, et comme parallèles, dont le point de départ est identique : par une journée de grande chaleur, perdue au bord d’un chemin, elle est victime d’une crevaison de vélo…

Et alors ?

Une seule héroïne pour trois récits parallèles dans le même décor et la même unité de temps. C’est par petites touches que la réalisatrice Yuan Qing signe un film dans la lignée d’un Rohmer, où l’errance en Malaisie de cette jeune et belle chinoise – dont on découvre les blessures profondes dans la dernière partie de l’histoire – donne lieu à quelques rencontres singulières. Yuan Qing tient à souligner : « Tout en tenant à témoigner de mon plus grand respect pour l’œuvre d’Éric Rohmer, j’espère que mon film évoquera les aspects légers, émouvants, intimes et maîtrisés des « incertitudes de la vie »à travers le regard d’une jeune femme. »

Reposant sur les épaules et le jeu tout en finesse de la belle Xu Fangyi , au charme indéniable et à la grâce d’une danseuse, ce film nous fait découvrir aussi bien d’étranges personnalités , notamment celle de l’écrivain en mal d’inspiration, solidement campé par Pascal Greggory qui joue avec une touchante réserve.

Utilisant de manière poétique des décors préservés et apaisants de la région d’Alor Setar, peu fréquentée des touristes, avec des beaux paysages de rizières notamment.  Yuan Qing souligne : « Les habitants d’Alor Setar sont Malais, Chinois, Indiens et originaires d’autres groupes ethniques. C’est aussi un site géographiquement varié qui réunit des villes, des villages et des îles. Ce contexte m’a donné l’impression qu’Alor Setar était enclavé, intime, solitaire et mélancolique, ce qui correspond parfaitement à l’atmosphère du film. »

Si la première partie du film met un peu de temps à trouver sa vitesse de croisière, la dernière histoire avec les errances de la jeune fille et de l’écrivain et ce final dans une île perdue est d’une indéniable poésie.