MAX BOUBLIL : GÉNÉRATION VIDÉO

Anthony Marciano et Max Boublil forment un tandem tonique dans Play, sur les écrans le 1er janvier, une comédie tournée en caméra subjective.

Play, c’est l’histoire d’un mec ! C’est l’histoire de Max. En 1993, il n’a que 13 ans quand on lui offre sa première caméra. Pendant vingt-cinq ans il ne s’arrêtera pas de filmer. La bande de potes, les amours, les succès, les échecs. Des années 90 aux années 2010, c’est le portrait de toute une génération qui se dessine à travers son objectif.

En tournant cette comédie Anthony Marciano a voulu retrouver un temps où n’existait ni le téléphone portable, ni Internet. Il raconte : « Quand j’avais un amour de vacances, je lui écrivais des lettres et guettais le facteur en retour. J’attendais que le téléphone sonne et que ma mère décroche le combiné avant de me le passer. Sans dire que c’était mieux avant, c’est quelque chose de sentimental qui m’a donné envie de revivre ces moments et de me remettre dans l’état dans lequel j’étais à cet âge-là. Je ne voulais pas mettre en scène cette époque révolue mais la revivre ! Et la seule façon d’y arriver, c’était de fabriquer des faux rushes. J’ai eu la chance que mes producteurs aiment cette idée et m’encouragent à me lancer. »

 

Épaulé par Max Boublil qui cosigne le scénario, Anthony Marciano a don imaginé une comédie générationnelle en racontant la vie d’un gamin des années 80 par le truchement des vidéos amateurs sur un quart de siècle.

Par cette espèce de journal vidéo intime, le duo s’est ingénié à refaire des rushes faux avec un grand sens du réalisme, en bossant notamment sur les couleurs délavées par les atteintes du temps, sur le grain de l’image… « Pour les costumes, pareil, on a récupéré des stocks de vêtements des années 90… Ce qui a finalement aidé à renforcer l’authenticité du film », ajoute  Anthony Marciano.

Pour réussir ce saut dans le temps, il fallait aussi travailler pour que la ressemblance entre des acteurs incarnant les mêmes personnages à différentes époques soit crédible. Ce fut un des morceaux de bravoure dans la préparation du film : il a duré neuf mois. « On s’est appuyé sur plusieurs directeurs de casting, on a fait du casting sauvage. On a aussi lancé un appel sur les réseaux sociaux et j’ai visionné près de 3000 essais vidéo », conclue le réalisateur.

 

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