L’espace est à la mode. Deux mois après le réussi Ad Astra, avec Brad Pitt, c’est Eva Green qui prend de l’altitude dans Proxima, d’Alice Winocour. À découvrir le 27 novembre.

L’originalité de Proxima, c’est de faire le portrait d’une femme cosmonaute qui n’oublie pas qu’elle est aussi une mère. Astronaute française, Sarah s’apprête à quitter la terre pour une mission d’un an, Proxima. Alors qu’elle suit l’entraînement rigoureux imposé aux astronautes, seule femme au milieu d’hommes, elle se prépare surtout à la séparation avec sa fille de 8 ans…

Avec Proxima, on retrouve une nouvelle tendance des films d’aventures spatiales depuis le Gravity, d’Alfonso Cuarón en 2013 : celui d’un récit qui est pour le personnage principal l’occasion de montrer ce qu’il a de plus intime. Pour son troisième long métrage, la réalisatrice Alice Winocour a choisi de montrer une cosmonaute qui ne veut pas sacrifier son rôle de mère.

Fascinée par l’espace depuis l’enfance, Alice Winocour s’est beaucoup documentée (rencontrant des astronautes, des ingénieurs…) pour coller au mieux au parcours psychologique de ceux qui s’apprêtent à s’envoler vers les étoiles. Elle a même obtenu l’autorisation de tourner à Star City, le centre d’entraînement russe des astronautes et sur le cosmodrome de Baïkonour. Le récit oscille donc entre le privé et le collectif. Une réflexion du personnage joué par Matt Dillon résume bien le thème central : « L’astronaute parfait n’existe pas. La mère parfaite non plus. »

Pour Eva Green, ce personnage lui permet de camper une jeune femme décidée et forte. Dans le dernier numéro de Paris Match, elle dit, sans se départir d’un certain franc parler : « Je suis fascinée par les rôles de femmes couillues, presque viriles. D’ailleurs, « Proxima » m’a aussi plu pour ça : l’idée d’incarner une astronaute avec son côté très mec. Il y a quelque chose de puissant et de jubilatoire là-dedans. »

En tout cas, pour Eva Green, Proxima est l’occasion de défendre une femme d’action sans pour autant céder un pouce de sa féminité. Reste à savoir si Proxima trouvera son public. Par comparaison, Ad Astra, au sujet au demeurant austère, a réuni 1 millions de spectateurs…