CAMPING SAUVAGE

KOKO-DI KOKO-DA, de Johannes Nyholm – 1h26

Avec Leif Edlund, Ylva Gallon, Katarina Jacobson

Sortie : mercredi 13 novembre 2019

Mon avis : 1 sur 5

Le pitch ?

Pour surmonter les problèmes que traverse leur couple, Elin et Tobias partent camper au coeur de la forêt suédoise. Mais des fantômes de leur passé resurgissent et, plus que jamais, les mettent à l’épreuve.

Et alors ?

« Je crois que l’on peut dire que c’est un film d’horreur, mais il comporte des éléments atypiques de slapstick et de drame sentimental » : c’est ainsi que Johannes Nyholm définit le genre de son deuxième long métrage. De fait, son opus est un ovni cinématographique qui débute par une première séquence réaliste où le tragique le dispute au grotesque pour glisser doucement vers le rêve et le cauchemar avec une manière singulière de répéter la même scène sous différents angles, différents incidents, même si la conclusion en reste tragique.

De fait, le cinéaste a voulu restituer les dérives d’un rêve. Il explique : « Je me trouvais dans un état intermédiaire, entre conscience vigile et sommeil lorsque j’ai écrit le scénario, au beau milieu de la nuit. J’étais parti faire du camping, la voiture se trouvait à côté de la tente et j’ai vu le film se dérouler sous mes yeux. Les rêves ont une structure dramaturgique bien plus intéressante que celle si prévisible que l’on vous enseigne dans les écoles de cinéma. »Pour autant malgré l’implication des acteurs et certains moments de grâce dans la mise en scène avec son théâtre d’ombre ou l’utilisation du décor de la forêt comme une prison à ciel ouvert, l’horreur vire vite à la routine et il ne reste que la rengaine entêtante de la comptine enfantine qui tient lieu de fil directeur à la dérive de ce couple qui tente de se retrouver.

Si les animaux ont un rôle important dans ce conte onirique, l’histoire  manque, in fine, singulièrement de mordant et le spectateur finit par s’y ennuyer ferme. Alors la violence y devient vraiment gratuite. Jouer à la forme est une chose, nous concerner avec pareilles variations est une autre partie de manche.

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