REINES… D’UN JOUR

Avec la sortie de films comme Queens, sur les écrans le 16 octobre, on a le sentiment qu’industrie du cinéma tente de se rattraper du scandale MeToo ! avec des films choraux où les actrices se taillent la part du lion…

Dans Queens,de Lorene Scafaria, inspirée de la vie de vraie professionnelle de l’effeuillage, et d’un article signé Jessica Pressler pour le magazine New York, ces dames tiennent la corde. Le pitch ? Des stripteaseuses se lient d’amitié et décident de conjuguer leurs talents pour arnaquer et prendre leur revanche sur leurs riches clients de Wall Street. Leur plan fonctionne à merveille, mais argent et vie facile les poussent à prendre de plus en plus de risques…  Commentaires de Lorene Scafaria : « On montre un univers qui a déjà été largement représenté au cinéma et à la télévision, mais cette fois-ci depuis un autre point de vue : celui des danseuses. C’est un film au croisement de l’univers du crime et de celui des clubs de striptease. On s’intéresse aussi aux bouleversements économiques qui ont affecté la vie de nombreuses personnes, y compris celle de nos héroïnes.« Comme à l’accoutumée dans une production hollywoodienne, les comédiennes – Jennifer Lopez et Constance Wu en tête – ont fait des gammes dans les clubs de striptease pour s’inspirer du quotidien de ces dames. Jennifer Lopez commente : « J’allais à leur rencontre en coulisse et je les écoutais parler de leur carrière de danseuses. Je me suis imprégnée de l’atmosphère des lieux et je voulais apprendre à faire les gestes pour de vrai, y compris danser sur la barre de pole. Je pense que beaucoup de gens seraient surpris – même s’ils ne devraient pas l’être – de savoir que la plupart de ces femmes essaient juste de s’en sortir. On peut facilement se reconnaître dans les difficultés qu’elles rencontrent. »

Cela dit, on peut se demander si avec un tel film qui met  un casting féminin solide au service du scénario, Hollywood – mais le cinéma européen suit aussi le mouvement – ne se dédouane pas à bon compte de toutes ces années où les hommes régnaient en maître sur les films. Et puis, il s’agit ici de striptease, ce qui montre une fois encore les femmes sous une apparence essentiellement sensuelle et séductrice. Donc réductrice.

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