WILL SMITH SE DÉDOUBLE

GEMINI MAN, de Ang Lee – 1H57

Avec Will Smith, Mary Elizabeth Winstead, Clive Owen

Sortie : mercredi 2 octobre 2019

Mon avis : 3 sur 5

Le pitch ?

Henry Brogan, un tueur professionnel, est soudainement pris pour cible et poursuivi par un mystérieux et jeune agent qui peut prédire chacun de ses mouvements.

Et alors ?

En s’attaquant à ce film d’action futuriste, Ang Lee donne vie à un projet qui remonte à 1997. Il fut différé par les difficultés technologiques pour incarner un même personnage à deux époques différentes, notamment dans les scènes très physiques. Un temps, il fut

question que Harrison Ford et Chris O’Donnell jouent le personnage à deux époques différentes. Ang Lee a relevé le défi en grand grâce à une 3 D de pointe, la plus immersive qui soit.

Le cinéaste a ainsi plus tourner à la cadence d’images la plus élevée offerte par une caméra soit 120 par secondes quand un film classique en propose 24 ! Parce format « 3D native 4K », Ang Lee réussit son pari. Si l’effet n’est pas bouleversant  dans le scènes banales du quotidien, il est en revanche assez renversant dans les séquences d’action : la course-poursuite en moto sur les vieilles murailles de Carthagène en Colombie, ou la scène de castagne à Budapest. On a presque le sentiment de ressentir les coups et le corps-à corps. De fait, la scène de « Bike Fu », où les deux Will Smith utilise les grosses cylindrées comme des armes est bluffante avec son atmosphère de jeu vidéo.

Le sosie jeune de Will Smith est, quant à lui,  étonnant de vraisemblance. Non sans humour Ang Lee,  de passage à Paris, note : « Le créer a coûté sans doute plus cher que le cachet de Will Smith. »  « Il ne s’agit pas de régénération, ni de substitution d’image. Junior est intégralement créé en numérique et guidé à 100 % par la performance capture »explique Bill Westenhofer,  superviseur des effets visuels. À l’écran, on ne peut qu’être surpris par la ressemblance stupéfiante avec l’original et par la mobilité des expressions de son visage. Quant à Ang Lee, il ne tarit pas d’éloges sur la capacité qu’a eu Will Smith à rajeunir sa manière de se mouvoir selon les besoins de l’histoire.

Un nouveau Will Smith pour ce nouveau film d’Ang Lee, un cinéaste qui est capable de passer, sans coup férir, d’un genre à l’autre. On y retrouve bien des ingrédients qui font le charme des James Bond – de l’action sans frontières notamment –  l’idée très intéressante sur le plan dramatique du clone tueur. Et, cette fois, il ne se perd pas dans une histoire alambiquée et décevante comme avec L’Odyssée de Pi.

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