Une belle rentrée pour Anaïs Demoustiers. A l’affiche le 2 octobre de Alice et le Maire, de Nicolas Pariser, elle sera aussi à l’affiche du remarquable prochain film de Robert Guédiguian, Gloria Mundi, à l’affiche de 27 novembre.
Dans Alice et le Maire, Anaïs Demoustiers campe une jeune philosophe Alice Heimann, qui se met à travailler avec le maire de Lyon, Paul Théraneau (Fabriche Lucchini), qui va mal car il n’a plus une seule idée. Dans cette comédie politique qui se moque du pouvoir, elle se glisse dans la peau d’une intello soudain plongée dans le monde violent de la vie politique d’une grande cité. Une jeune femme qui garde sa liberté et son franc parler et qui colle l’image de la comédienne.
Fille d’un père travaillant dans la grande distribution et d’une mère au foyer, la native du Nord – elle est née à Lille en septembre 1987- benjamine d’une fratrie de quatre, n’est pas du genre à s’épancher dans la presse. Libre, sachant ce qu’elle veut, mais gardant une vraie pudeur. Pour évoquer sa manière de choisir avec soin ses rôles, Anaïs Demoustiers souligne dans Gala : « Un acteur malheureux est un acteur qui s’est trompé de casting. Il faut adhérer à son personnage. L’adhésion est totale dans le film de Nicolas Pariser, qui revient aux fondamentaux de l’existence – l’amitié, l’envie de prendre son temps, de lire, de réfléchir, d’être en phase avec soi-même, de ne pas se trahir. »
Son exigence a été jusqu’ici payée de retour, même si l’actrice ne fait pas partie des figures régulières des émissions de talk show. Cela sera sans nul doute payant sur la durée…
Faisant partie de la bande à Guédiguian depuis Les Neiges du Kilimandjaro en 2011, on la verra dans un tout autre registre fin novembre dans le nouveau conte sombre du réalisateur marseillais, Gloria Mundi. Elle y campe avec une grande finesse de jeu une jeune mère qui voit autour d’elle la vie familiale se craqueler dans une société gagnée par « l’ubérisation » forcenée.
Deux films, deux visions « politiques » de la société moderne. L’occasion pour Anaïs Demoustiers de montrer, une fois de plus, la finesse de son jeu.
