JAMES GRAY « VERS LES ÉTOILES »

Avec Ad Astra, sur les écrans le 18 septembre, James Gray quitte les polars, un genre où il avait trouvé ses marques. Cette fois, avec Brad Pitt en héros, il plonge dans l’univers de science fiction.

Avec Ad Astra, James Gray plonge dans le futur. L’histoire ? L’astronaute Roy McBride s’aventure jusqu’aux confins du système solaire à la recherche de son père disparu et pour résoudre un mystère qui menace la survie de notre planète. Lors de son voyage, il sera confronté à des révélations mettant en cause la nature même de l’existence humaine, et notre place dans l’univers.

Si le réalisateur de La Nuit nous appartient, The Immigrant a quitté l’univers qui lui était familier, il n’a pas plongé sans inquiétude dans l’univers de la science fiction. Et explique : « Je suis terrifié par la SF. C’est un genre tellement délicat car il y a des éléments de fantastique impliqués. Ce que j’essaie de faire est de représenter de la manière la plus réaliste possible le voyage dans l’espace pour dire essentiellement « L’espace nous est terriblement hostile. » C’est une sorte de « Au cœur des ténèbres » (NDLR :  : le roman de Conrad qui inspira Apocalypse Now)  sur un périple vers l’extrémité du système solaire. J’ai beaucoup d’espoir mais c’est tout à fait ambitieux. »

Si Brad Pitt porte le film sur ses épaules, il est entouré d’une belle brochette de comédiens qui ont déjà joué… dans l’espace. Dix-neuf ans après avoir bossé sur Space Cowboys, de Clint Eastwood, Donald Sutherland, Tommy Lee Jones et Loren Dean sont réunis dans ce drame de l’espace.Pour restituer l’univers de la Lune, Mars et Neptune, le réalisateur et la production ont choisi de tourner dans des décors naturels après de longues heures de prospections dans le comté de Los Angeles. Par exemple, il y a un site commercial abandonné du centre-ville de LA où se trouvait l’ancienne ligne rouge de métro et qui servait de terminal en-dessous du bâtiment. Or un tunnel très grand a permis au réalisateur pour servir de sous-sol de Mars et figurer celui qu’emprunte Roy pour se glisser dans le Cepheus lors de la nouvelle étape de son périple vers le Projet Lima. Autre lieu important dans ce film : l’attaque des pirates sur la Lune se déroule en fait à Dumont Dunes, dans le désert de Mojave.

Enfin, contrairement à une idée répandue dans l’univers de la science-fiction où l’on évoque souvent une vie extra-terrestre, James Gray est parti dans une direction opposée et explique : « Et si, en fait, il n’y avait rien ? Et si ce n’était qu’un grand vide là-haut ? J’étais soucieux d’explorer l’idée que, en tant qu’êtres humains, nous ne sommes pas faits pour aller dans l’espace. »

Construisant cette aventure sur le rapport père-fils, James Gray fait un pari risqué avec Ad Astra, un terme latin signifiant « vers les étoiles » car il s’éloigne des blockbusters bourrés d’action pour signer un drame plus intimiste. Reste à savoir si le public va le suivre dans cette nouvelle aventure.

 

 

 

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