En tête d’affiche de Late Night, sur les écrans le 21, Emma Thompson joue, avec la fougue qu’on lui connaît, une animatrice télé tyrannique qui doit se battre car son poste est menacé.

Avec Late Night, Nisha Ganatra signe une comédie grinçante sur le petit monde médiatique. Une célèbre présentatrice de « late show » sur le déclin est contrainte d’embaucher une femme d’origine indienne, Molly, au sein de son équipe d’auteurs. Ces deux femmes que tout oppose, leur culture et leur génération, vont faire des étincelles et revitaliser l’émission.

Pour écrire le scénario, Mindy Kaling s’est inspirée de son propre parcours dans le monde du divertissement. Elle fut la première femme de couleur à écrire pour la sitcom The Office et elle a débuté aussi comme stagiaire sur plusieurs Late Night Shows. C’est dire si elle connaît les coulisses du théâtre médiatique. Pour écrire le personnage de Katherine, la scénariste s’est inspirée directement d’Emma Thompson. Elle souligne : Quand j’écrivais, il me suffisait simplement d’imaginer Emma jouant Katherine. Elle a eu une influence énorme sur moi. Les deux femmes du film, Molly et Katherine, sont de différentes générations mais elles ont les mêmes passions : la comédie et la télévision, deux milieux peu ouverts aux femmes. Mes deux héroïnes me ressemblent un peu ».

Pour la comédienne, aujourd’hui âgée de 60 ans, ce film marque son retour à la comédie. En effet, elle a débuté sa carrière dans la comédie et le stand-up à Footlights,  club de théâtre fameux de l’Université de Cambridge, dont firent partie plusieurs membres des Monty Python. Le film propose d’ailleurs un extrait d’une de ses performances. Emma Thompson souligne : « Les gens pensent que cette scène est bourrée d’effets spéciaux, mais pas du tout, c’est bien moi, plus jeune, face à un public, en train de leur parler de maladies sexuellement transmissibles ! »

Pour la comédienne, la comédie ne se réduit pas au simple fait de faire rire et Late Night aborde bien des thèmes : la diversité, le racisme, les réseaux sociaux, le jeunisme… Dans les colonnes du Journal du dimanche, elle confie ; « Je viens de terminer Last Christmas, de Paul Feig : une comédie romantique qui parle des réfugiés et des SDF. Deux autres causes pour lesquelles, il faut se mobiliser de toute urgence. »