A l’affiche de Vita & Virginia, de Chanya Button, sur les écrans le 10 juillet, Gemma Arterton campe une femme libre et une séductrice et de son histoire avec Virginia Woolf.
Il y a quatre-vingt-dix ans, Virginia Woolf publiait son roman Orlando, qui racontait son histoire d’amour avec Vita Sackville-West. Deux femmes qui furent des pionnières dans l’histoire de l’émancipation féminine. Vita & Virginia retrace l’histoire de leurs relations. Virginia Woolf et Vita Sackville-West se rencontrent en 1922. La première est une femme de lettres révolutionnaire, la deuxième une aristocrate mondaine. Quand leurs chemins se croisent, l’irrésistible Vita jette son dévolu sur la brillante et fragile Virginia. Commence une relation passionnelle qui fait fi des conventions sociales et de leurs mariages respectifs…
Le film de Chanya Button est basé sur les lettres des deux femmes. Campant Vita Sackville-West, Gemma Arterton – vue dans Gemma Bovery, d’Anne Fontaine et L’Histoire d’amour, de Radu Mihaileanu – souligne : « Il y a quelques années, Chanya Button m’a écrit pour me dire que la pièce allait être adaptée au cinéma et qu’elle pensait que je serais parfaite pour le rôle de Vita. Elle m’a envoyé le scénario et je me suis tellement impliquée dans le projet que j’ai décidé de devenir coproductrice. Un soir j’ai parlé du projet à Chanya avec laquelle je passais des vacances, et elle m’a appris qu’elle avait consacré son mémoire de fin d’études à la correspondance et aux essais de Virginia Woolf ! Elle a dépassé toutes nos attentes, c’était la réalisatrice idéale pour ce film. »
Cette fois, dans ce récit glamour et classique, Virginia Woolf n’est pas présenté comme folle mais
comme une femme qui dédié sa vie à l’art. Une femme qui, malgré sa dépression, vivait intensément, de manière bohème, avec son époux, l’éditeur Leonard Woolf. Commentaires de Chanya Button : : « On associe souvent Virginia Woolf à la fragilité. On se souvient qu’elle s’est suicidée, et qu’elle a lutté toute sa vie contre des démons d’ordre émotionnel ou psychologique. Le film saisit et cristallise au contraire une période de grande force chez cette femme qui va utiliser son intelligence hors du commun pour digérer et surmonter une expérience dont tout le monde disait qu’elle la conduirait à sa perte. C’est justement le moment où Virginia met à profit son talent d’écrivain pour créer une oeuvre prodigieuse, afin de surmonter une crise causée par Vita. »
Pour Gemma Arterton, camper l’aristocrate fut un défi passionnant. À Version Fémina, elle raconte : « C’était une expérience passionnante de se glisser dans la peau de cette femme, car tout son entourage s’accorde à dire qu’elle était une énigme à elle toute seule. » Une actrice qui aime changer de registre : elle vient de le prouver en tournant à Londres Kingsman 3.
