UN POLAR TRÈS PARODIQUE

QUAND ON CRIE AU LOUP, de Marilou Berry – 1h23

Avec Gérard Jugnot, Marilou Berry, Bérengère Krief, Noé Wodecki

Sortie : mercredi 3 juillet 2019

Mon avis : 2 sur 5

Le pitch ?

Victor Bogomil, 12 ans, vit seul avec son grand-père, gardien d’immeuble.
Il passe  son temps à se faire peur en inventant des histoires invraisemblables : un jour, c’est la police qui est appelée pour des cambrioleurs qui seraient entrés dans la cave par effraction, le lendemain c’est les pompiers pour un début d’incendie qui menacerait tout l’immeuble… Son entourage n’en peut plus. Alors, le jour où deux braqueurs en cavale – des vrais! – s’introduisent dans l’immeuble. Mais à force de crier au loup plus personne ne le croit, Victor va devoir se débrouiller tout seul.

Et alors ?

Marilou Berry a choisi pour son deuxième film de signer un teen movie, un film pour ados. « Mon attachement à ce cinéma est très nostalgique, dit-elle. Petite fille, j’avais une passion pour les films d’aventures et fantastiques : Big, Splash, Les Goonies, Toy Story, Indiana Jones. » Avec le personnage de Victor – bien joué par Noé Wodecki et son look de héros de Harry Potter – elle a trouvé un ingrédient amusant en s’inspirant d’une idée originale de Nicolas Bary : celle d’un gamin qui est tellement imaginatif que personne ne croit plus tant il est capable de s’inventer des mondes parallèles. Et il forme avec son grand-père Gérard Jugnot un duo sympathique.

Là où le film dérape c’est que la comédie ne fait pas vite dans la dentelle et bascule vers la caricature. Les deux frères qui commettent le hold-up sont de vrais baltringues et, il est vrai, Thomas VDB est assez drôle dans la peau d’un braqueur douillet comme tout et qui est d’une extrême maladresse, tel un bon vieux éléphant dans un magasin de porcelaine.

Pourtant, au fur et à mesure d’une comédie sympathique, la caricature prend le dessus et on bascule vite dans l’outrance. L’arrivée de la sœur autoritaire et castratrice – Marilou Berry est grimée et dotée de prothèses pour paraître encore plus imposante – pousse la comédie dans le registre de l’énorme. Et l’on a un peu de mal à prendre au sérieux son personnage de sœur castratrice, tant les invraisemblances sont multiples dans la dernière partie de l’histoire. Ainsi quand le personnage du grand-père prend une balle en plein ventre et parvient encore à s’activer.

Certes, c’est le prototype du film familial. Pour autant, on a bien du mal à ne pas décrocher de d’une histoire qui semble trop décousue et filmée à gros traits.

 

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