ANNA, UN JOUR, de Zsófia Szilágyi – 1h38
Avec Zsófia Szamosi, Leo Füredi, Ambrus Barcza
Sortie : mercredi 19 juin 2019
Mon avis : 3 sur 5
Le pitch ?
Anna a la quarantaine, trois enfants, un mari, un emploi et quelques soucis financiers. Elle passe son temps à courir, entre le travail, la maison et les enfants. Elle aime son mari, mais elle sent qu’elle est en train de le perdre. Submergée par le rythme frénétique de ses journées, elle se retrouve dans cette période fragile, où l’on ne sait comment changer, où l’on réalise qu’il y a des choses que l’on ne pourra pas recommencer. Anna arrivera-t-elle à sauver ce qui est précieux et unique dans sa vie ?
Ce qui touche dans ce film ?
Zsófia Szilágyi parvient à nous décrire le quotidien d’une femme ordinaire. Un sujet qui a lui fut inspiré par le témoignage d’une de ses amies qui lui a raconté sa journée décomposée en segments de dix minutes. Elle raconte : « C’était intéressant de voir un horaire aussi détaillé, et le temps que celaprenait d’être mère. Cela m’a également surpris de voir à quel point c’était difficile, mais ce qui m’avait le plus étonnée, c’est que je n’avais jamais eu la moindre idée de la difficulté que cela représentait. C’était comme si les charges quotidiennes supportées par une mère était un secret et/ou un tabou. J’ai voulu comprendre ce qui rendait sa description de journée-type si compliquée. »
Portant le film de bout en bout, Zsófia Szamosi incarne le type même de la femme qui veut tout réussir, tout faire à la perfection et qui, inévitablement, ne peut exceller en tout.
Ce qui crée chez elle une vraie frustration car, à force de penser aux autres, elles oublie complètement son propre bonheur. Et si certains moments peuvent paraître répétitif, c’est justement parce que la journée de cette mère volontaire subit cette monotonie. La cinéaste souligne : « Nous n’évitons pas certaines actions répétitives et nous gardons toujours le même regard, le sien. J’ai voulu qu’on traverse cette journée avec elle, y compris dans des moments qui peuvent sembler vains ou répétitifs. »
Même si le film n’est pas, cinématographiquement, bouleversant, il est d’une grande justesse dans la description d’une femme qui se bat et qui symbolise la vie de bien d’autres femmes.

