IL ÉTAIT UN PETIT NAVIRE…

SILLAGES, de Léa Rinaldi – 1h30

Documentaire avec Ian Lipinski

Sortie : mercredi 12 juin 2019

Mon avis : 3 sur 5

Le pitch ?

 Sillages entraîne le spectateur au cœur de l’odyssée de Ian Lipinski, vainqueur historique de la Mini Transat. Après avoir chaviré en 2013, malgré un début de course prometteur, il revient en grand vainqueur en 2015, et repart, bien décidé à remporter la nouvelle édition de la Mini Transat en 2017. En mer, seul face à l’immensité de l’Océan, Ian se livre à la caméra.

Et alors ?

Présenté comme le marin à abattre de cette course, Ian Lipinski n’est pas parti « dans sa tête comme un favori« , tant il sait nombreux les aléas d’une telle course au large. Malgré tout, il est aussi beaucoup de « plaisir » dans ce documentaire immersif en forme de journal de bord au cœur de la course, accompagné par la musique de Sqürl, le groupe formé par Jim Jarmusch.

Léa Rinaldi connaît bien le skipper car ils ont grandi ensemble à Vanves, dans la banlieue parisienne avant que Lipinski ne part à 13 ans faire sa scolarité sur un bateau école dans les Caraïbes (on retrouve quelques séquences d’époque dans le doc). Elle ajoute : « À son retour, nous avons poursuivi notre amitié nourrie par la même passion pour la voile et le cinéma. Lorsqu’il a décidé de faire la course en solitaire la Mini Transat, il a commencé à se filmer lui-même avec une caméra GoPro. Et c’est en visionnant ses images de ses courses de pré-sélection, que je me suis rendue compte qu’elles constituaient un véritable trésor. »

Léa Rinaldi signe un doc qui ravira tous les fans de voile tant elle nous fait partager au plus près les aléas d’une course – la panne d’un petit générateur rend la course des plus périlleuses par exemple sans parler d’une méchante chute dans le poste de pilotage avec une jolie blessure à l’arcade sourcillère-  sur un si petit navire en nous faisant partager les joies, les doutes et les peurs du skipper. Cette peur qui « galvanise » le marin pour se lancer dans une telle aventure.

Si les séquences semblent parfois un peu redondantes, ce doc a le mérite de nous faire humer l’air du grand large quand, isolé du monde extérieur, même le concurrent « devient refuge ». Et où le moindre détail peut devenir capital comme celui de « ne pas oublier de mettre le réveil« , tant l’océan lui, ne dort jamais… Et puis, il y a les plaisirs du retour à terre quand les marins se laissent aller à la fête et au lâcher prise.

Le temps peut parfois paraître un peu long dans ce doc au long cours : il offre pourtant de très belles séquences de courses au large.

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