ET MAINTENANT ELTON JOHN…

Il avait déjà signé Bohemian Rhapsody, biopic à (grand) succès sur Queen et son charismatique chanteur. Dexter Fletcher récidive avec Rocketman, sur les écrans le 29 mai. Deux heures pour retracer la vie d’Elton John avec son plein accord.

Pour ne pas savoir que le biopic sur Elton John déboule au cinéma, il faudrait être aveugle et sourd, tant la battage médiatique autour du film bat son plein.

Qui plus est, Elton John a créé l’évènement au Festival de Cannes où il a débarqué, lunettes teintées rouges en forme de cœur, pour assister à la présentation du film hors compétition. Et, à l’issue de la projection, il n’a point retenu ses larmes !  Lors de la soirée qui a suivi, la star mondiale a joué au piano certains de ses titres en duo avec Taron Egerton, l’acteur qui l’incarne sur grand écran.

Le pitch se passe de commentaires : Rocketman retrace la métamorphose de Reginald Dwight, un jeune pianiste prodige timide, en une superstar mondiale, aujourd’hui connu sous le nom d’Elton John. Son histoire inspirante – sur fond des plus belles chansons de la star – nous fait vivre l’incroyable succès d’un enfant d’une petite ville de province devenu icône de la pop culture mondiale.

Le projet a mis une dizaine d’années à voir le jour. Il a été à l’initiative du mari d’Elton, David Furnish qui pensait que son incroyable histoire était à l’image de sa musique. Et il a même convaincu Elton d’en devenir le coproducteur.

Dexter Fletcher a pu, selon ses déclarations, avoir une totale liberté et a raconté l’histoire du chanteur sans devoir se censurer, évoquant aussi bien son homosexualité que tous ses excès (drogue, dépression, alcool…) Et il explique avoir voulu signer, en s’éloignant parfois un peu de la biographie pure,  une  « œuvre explosive, une course-poursuite imaginaire résolument loufoque et transgressive, qui oscillerait entre fête et tragédie ».

Ce qui donne inévitablement un plus au film, c’est que Taron Egerton, 29 ans, chante lui-même les chansons du répertoire d’Elton John, sans play-back. Un gage « d’authenticité » pour reprendre le mot de Dexter Fletcher. « J’ai beaucoup répété pour parvenir à un résultat satisfaisant, dit-il. Je suis plutôt content de mes progrès. »

La seule chose qui peut faire hésiter, à vrai dire, c’est ce déferlement de biopic. Comme s’il fallait réunir le public autour de tubes inusables pour être original au cinéma. Cette mode ne pourrait-elle pas masque parfois le manque d’inspiration des scénaristes ? Une chose est sûre : les producteurs semblent avoir trouvé un filon solide. Attention à ne pas dépasser la dose prescrite…

 

Laisser un commentaire