MATHILDE SEIGNER ET SON DOUBLE

Retour à la case comédie pour Mathilde Seigner le 29 mai avec Ni Une, ni deux, la comédie de Anne Giafferi. Une histoire portée par la comédienne de bout en bout.

Le pitch de Ni Une, ni deux est simple et efficace. Suite à une opération de chirurgie esthétique ratée, une comédienne fait appel à un sosie pour la remplacer sur son prochain tournage… sans se douter qu’il s’agit de sa propre sœur jumelle dont elle ignorait l’existence…

Connue pour ses réalisations de la tonique série télévisée de France 2, Fais pas ci, fais pas ça, Anne Giafferi a eu l’idée du film en découvrant un reportage sur des jumelles d’origine asiatiques séparées à leur naissance et adoptées par deux familles, l’une parisienne et l’autre perpignanaise. Elle raconte : « Pas la même vie, pas la même culture, pas le même accent mais des copies conformes. Elles étaient sur Facebook et l’ami de l’une des deux a fait le rapprochement entre leurs photos de profil. S’apercevant de leur ressemblance frappante et découvrant qu’elles étaient nées le même jour, elles se sont mises en contact et se sont retrouvées. Cela m’a bouleversé et m’a donné l’idée du film. Quinze jours plus tard, je déjeune avec l’une de mes amies qui me raconte son histoire : une fratrie de quatre enfants dont elle est la troisième, un accident de voiture, la mort des parents et un juge qui décide de placer les gamins dans des familles éparpillées. De nouveau une histoire de séparation déchirante. Je n’ai pas hésité, j’avais envie de traiter ce sujet. Et même s’il y a de la gravité, dans le fond, je voulais que ce soit une comédie. »


L’idée astucieuse de la cinéaste, c ‘est d’avoir abordé le problème du vieillissement chez les actrices et de la cruauté de ce petit monde. La cinéaste ajoute : « J’ai plus de la tendresse et de la compassion pour ce que vivent les actrices lorsqu’elles vont vers la cinquantaine comme mes héroïnes. Vieillir est un vrai problème pour toutes les femmes, je le vis comme les autres, mais pour les actrices c’est encore pire, c’est terrifiant il me semble. »

Avec Mathilde Seigner, elle a pu s’appuyer sur une comédienne qui aime se jouer de son image et est connue pour son franc parler. Qui plus est, c’est une artiste bancable qui « passe » bien à la télévision et peut attirer un large public. Pour la comédienne, ce fut un beau défi que de jouer sur deux tableaux et de montrer comment Laurette, avec sa fraicheur, vole sur le plateau la vedette à la « vraie » actrice. « Elle a complètement le côté solaire du personnage », lance le réalisateur à son agent, campé sur grand écran par François-Xavier Demaison plus qu’étonné.

Il ne reste plus à savoir si le public veut avoir deux Mathilde Seigner pour le prix… d’une.

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