CHARLIZE THERON PRÉSIDENTE

Elle incarne une candidate à la Maison-Blanche dans  Séduis-moi si tu peux, sur les écrans le 15 mai. Charlize Theron, une comédienne qui prend des risques.

Amateur des histoires d’amour situées dans un contexte original – on se souvient de Warm Bodies par exemple-  Jonathan Levine récidive avec Séduis-moi si tu peux. Le pitch ? Fred, un journaliste au chômage, a été embauché pour écrire les discours de campagne de Charlotte Field, en course pour devenir la prochaine présidente des Etats-Unis et qui n’est autre… que son ancienne baby-sitter ! Avec son allure débraillée, son humour et son franc-parler, Fred fait tâche dans l’entourage ultra codifié de Charlotte. Tout les sépare et pourtant leur complicité est évidente.

Sur le ton de la comédie et des répliques qui claquent, le cinéaste peut décrire aussi une Amérique victime du racisme et où les médias ne brillent plus par leur

indépendance. Il montre aussi un monde où la femme prend le pouvoir. Une conséquence logique de l’effet #MeToo ? En tout cas, cette comédie sociale permet à Charlize Theron de nouvelles variations.

Naturalisée américaine, la Sud-Africaine s’attaque ici à une comédie qui n’était pas son terrain de jeu favori. Une histoire qui a, pour autant, une résonance particulière. Dans les colonnes du Journal du dimanche, elle dit : « Il s’agit d’une fiction, mais avoir une femme à la Maison-Blanche est une option qui aurait dû arriver il y a longtemps pour garantir un meilleur avenir à tous. D’autres pays ont pris les devants, notamment en Afrique. »  Et le producteur James Weaver ajoute : « À mes yeux, cette histoire était une relecture moderne et déjantée des histoires d’amour à l’ancienne. J’avais aussi le sentiment que l’intrigue évoquait ‘La Belle et la Bête’, dans le rapport entre Charlotte et Fred, et qu’elle avait un formidable potentiel comique. On a affaire à une femme qui tente d’incarner une forme de perfection aux yeux des gens, et à Fred qui n’arrive pas à régler ses petits problèmes ».

Depuis L’Associé du diable, en 1997, Charlize Theron n’a jamais esquivé les métamorphoses les plus étonnantes. La preuve en deux films. Pour Monster, de Patty Jenkins, en 2003, elle prenait 15 kilos pour incarner la tueuse en série de l’histoire. Bilan ? L’Oscar de la meilleure actrice ! Et dans Mad Max : Fury Road, en 2015, elle jouait boule à zéro la guerrière Furiosa, non sans avoir au préalable musclé sa haute silhouette par la pratique du bodybuilding.

L’actrice peut être l’égérie des marques de luxe, elle refuse, on le voit, de jouer les belles plantes, s’engage aussi pour lutter contre le sida auprès des adolescentes de Soweto. Ayant adopté deux enfants toute seule, elle mène sa barque selon ses convictions, ses passions et dit : « Personne ne peut me forcer à faire quelque chose contre ma volonté. »  On devrait la retrouver dans son rôle d’espionne volontaire dans la suite d’Atomic Blonde, de David Leitel. Charlize Theron qui dit encore : « Je suis à un stade de ma carrière où je n’ai plus envie de me fondre dans un moule. »

 

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