Cap sur la Croisette

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Alain Delon a connu une relation compliquée avec le Festival de Cannes. C’est de l’histoire ancienne et le comédien de 83 ans recevra, le 19 mai,  un prix d’honneur récompensant toute sa carrière.

En 2010, il était revenu sur la Croisette pour la présentation de la version restaurée du Guépard, chef d’œuvre de Luchino Visconti et avait simplement dit : « Cannes est un grand festival de cinéma, mais je ne reste que vingt-quatre heures parce que je n’ai pas de film à présenter ».

Parfois, le propos avait été plus dur. Ainsi quand le film de Bertrand Blier, Notre histoire, n’avait pas été sélectionné en 1984, Delon avait lancé : « C’est un préjudice pour la France ! Ce n’est pas l’acteur Delon qui parle, c’est le citoyen Delon (…) Ce qui me rend malade, c’est de lire dans les journaux : le choix de la France ! Sur quelle consultation ? Celle de quatre ringards, dont trois critiques? »Cette fois, Alain Delon accepte cet hommage et il sera, après Clint Eastwood, Jane Fonda ou encore Woody Allen et Agnès Varda, la treizième figure du cinéma honorée ainsi à Cannes par une Palme d’or d’Honneur . « Avec Pierre Lescure, nous sommes heureux qu’Alain Delon ait accepté d’être honoré par le Festival. Il a pourtant longuement hésité, lui qui nous a longtemps refusé cette Palme d’or, car il estimait ne devoir venir à Cannes que pour célébrer les metteurs en scène avec lesquels il a travaillé», a déclaré  Thierry Frémaux, Délégué général du Festival.

Il est vrai, et même s’il n’a pas tourné que des perles, Alain Delon a marqué les écrans de films incontournables tels que La Piscine; Rocco et ses frères ou encore Le Samouraï et le magnifique Mr. Klein.