DISPERATA, de Edoardo Winspeare – 1h50
Avec Gustavo Caputo, Antonio Carluccio, Claudio Giangreco, Celeste Casciaro
Sortie : mercredi 24 avril 2019
Mon avis : 3 sur 5
Le pitch ?
À Disperata, un village abandonné au fin fond des Pouilles dans le sud de l’Italie et dont le nom est déjà un triste présage, le maire, au tempérament mélancolique, ne se sent pas à la hauteur de son rôle. Il doit faire face à l’opposition pugnace d’affairistes qui voudraient bétonner le front de mer. Seule sa passion pour la poésie et la littérature lui apporte du réconfort jusqu’à sa rencontre avec deux frères, minables malfrats, joyeux malandrins, qui à leur manière aideront le maire à se ressaisir.
Et alors ?
Dans la grande tradition de la comédie italienne où la tragédie tourne souvent à la comédie, même noire, ce Disperata nous plonge dans le quotidien d’un village où le maire ne sait plus où donner de la tête et se sent déphasé devant toutes les magouilles du quotidien. « Disperata est l’histoire d’une amitié hors du commun entre deux petits délinquants et un homme attentionné, timide et dépassé par son travail de maire de la ville de Disperata.Cette relation insolite révèlera la renaissance de l’esprit communautaire du village.Le titre a en fait une double signification: politique et sociale » souligne Edoardo Winspeare.
Offrant une belle galerie de portrait – de l’oncle qui « offre » sa première prostituée à un
neveu aux allures de grand benêt à la mère qui se bat pour résister – Disperata est une histoire racontée sur le mode collectif où la ville devient un personnage à part entière.
Si certaines séquences sonnent justes, si certaines répliques font mouche -dans les séquences à la prison notamment – et que l’oncle truand apporte quelques moments de folie douce, il manque à cette histoire une épine dorsale plus solide pour porter les intentions du cinéaste. Finalement, on en ressort un peu déçu de cette tragi-comédie qui n’est pas parvenu à trouver sa vitesse de croisière.
