LIZ & L’OISEAU BLEU, de Naoko Yamada – 1h30
Film d’animation
Sortie : mercredi 17 avril 2019
Mon avis : 3 sur 5
Le pitch ?
Une émouvante et délicate histoire d’amitié entre deux lycéennes, Nozomi et Mizore, toutes deux musiciennes, aussi proches que différentes…
Nozomi est une jeune femme extravertie et très populaire auprès de ses camarades de classe, doublée d’une talentueuse flûtiste. Mizore, plus discrète et timide, joue du hautbois. Mizore se sent très proche et dépendante de Nozomi, qu’elle affectionne et admire. Elle craint que la fin de leur dernière année de lycée soit aussi la fin de leur histoire, entre rivalité musicale et admiration.
3 raisons d’y aller ?
Une belle adaptation de l’univers de la série Sound ! Euphonium. L’histoire est librement inspirée de L’Oiseau bleu, la pièce de théâtre écrite en 1908 par le romancier belge Maurice Maeterlinck. Et avec des dessins offrant une belle palette de couleurs dégradées et une animation sensible, Naoko Yamada nous embarque dans cet univers adolescent où les rêves le disputent à la musique. Elle raconte évoquant son travail autour des couleurs : « Je voulais qu’on sente leur moindre sentiment ou pensée à travers leurs expressions et leurs yeux. Je voulais en prendre le plus grand soin et ne rien perdre. » Ses choix esthétiques témoignent bien de la fragilité et de la fugacité des instants que vivent ces adolescentes, parfois perdues dans leurs rêves.Une histoire d’amitié subtile. Avec deux caractères si opposés, Nozomi et Misore ne peuvent connaître une amitié n’existant que dans le déséquilibre, parfois des tensions imperceptibles presque et pourtant bien présentes. Durant toute l’histoire, le film évoque ce délicat équilibre entre deux personnalités si différentes mais unies, in fine, par la commune passion musicale.
Un récit rythmé par la musique. Bien entendu, la musique ponctue la moindre scène de cette histoire. Naoko Yamada a commencé à travailler avec le compositeur Kensuke Ushio avant même la création du story-board, c’est dire si le son fait partie intégrante de cette histoire. Pour la cinéaste, parler avec les deux solistes du film a été une autre manière de diriger des acteurs. Elle conclue : « Comme il s’agissait de musiciens et non d’acteurs, je pensais qu’il était plus adapté de leur parler en termes techniques, comme « jouez ces deux premières notes puis faites une pause. » Mais, en réalité, ils se sont vraiment pris au jeu en interprétant leurs rôles à travers leur instrument. »
En tout cas, avec ce mariage subtil entre les animations et la partition, ce conte adolescent ne manque ni de profondeur, ni de charme.


