PLACE AUX JEUNES DANS LA LÉGENDE ARTURIENNE

ALEX – LE DESTIN D’UN ROI, de Joe Cornish – 2h00

Avec Louis Serkis, Rebecca Ferguson, Patrick Stewart, Denise Gough

Sortie : mercredi 10 avril 2019

Mon avis : 3 sur 5

Louis Ashbourne Serkis

Le pitch ?

Alex est un écolier ordinaire de 12 ans dont la vie va être bouleversée par la découverte de l’épée mythique Excalibur. Il doit à présent former une équipe de chevaliers composée de ses amis, de ses ennemis et du légendaire Merlin l’Enchanteur, afin de contrer la maléfique Morgane, venue du Moyen-Age pour détruire le monde. Alex devra alors se transformer en un héros qu’il n’a jamais rêvé de devenir. »

 

Et alors ?

En mêlant la magie des histoires des chevaliers de la Table ronde, les légendes celtiques et la brutalité du monde moderne, Joe Cornish propose une aventure épique où le jeune Alex se voit bombarder patron d’une armée de collégiens pour lutter contre la fée Morgane qui fait le mal pour le mal et peut envoyer guerroyer une armée de chevaliers soufflant la mort sur leur passage. Une idée qui remonte à loin comme le souligne le cinéaste : « Pendant toute mon adolescence, je griffonnais des petits dessins d’Excalibur sortant d’une baignoire sur mes livres d’école. J’aimais l’idée d’installer ce mythe très ancien dans un environnement moderne familier. Depuis, l’idée n’a jamais cessé de grandir. »

Reposant sur les codes de la chevalerie (l’honneur, la persévérance, la fidélité à une cause)  et le personnage de Merlin, le magicien – ici évoqué à deux âges de sa vie de manière inattendue – Joe Cornish donne un coup de jeune revendiqué à la légende. Il explique : « L’idée qui se trouve à la base du film est que les mythes et les légendes comme l’histoire du roi Arthur ne se fondent pas sur des faits historiques. Ils sont écrits et réécrits pour répondre aux besoins de l’époque. En fait, il est même primordial que chaque nouvelle génération réécrive les légendes pour elle-même. Donc, au moment d’écrire le scénario, je me suis dit une seule chose : j’avais le droit de prendre ce que je voulais de la mythologie existante et de l’utiliser comme je le souhaitais (…) »

En suivant le voyage qui changera à jamais les enfants, Joe Cornish signe des

Rebecca Ferguson, la magicienne.

aventures qui ont du rythme et multiplient les clins d’œil et les anachronismes avec les panneaux de signalisation transformés en écus ou le tee-shirt Led Zeppelin. Si le film aurait pu être un peu plus court – les rebondissements des combats dans la séquence finale sont trop nombreux- il bénéficie d’un casting solide. En premier lieu, Louis Serkis : on ne peut être qu’étonné par la maîtrise dont il fait preuve tout au long du récit. Son jeu exprime une espèce d’autorité naturelle. Et Rebecca Ferguson joue une fée Morgane effrayante à souhait avec ses racines qui jaillissent menaçantes. La comédienne raconte : « C’était un rituel de trois heures tous les matins, et c’était incroyable de voir Morgane prendre forme. Il y avait tout ce travail de tatouage incroyablement complexe pour ressembler à des veines suintantes qui couraient et bougeaient par vagues sur tout mon corps. »

Une comédie qui célèbre l’union d’un pays, ce qui ne manque pas de sel à l’heure du feuilleton interminable du Brexit !

 

 

 

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