AMOURS, FAMILLE ET COMÉDIE DE LA VIE

LES ESTIVANTS, de Valeria Bruni Tedeschi – 2h08

Avec Valeria Bruni Tedeschi, Pierre Arditi, Valeria Golino,  Yolande Moreau, Vincent Perez

Sortie : mercredi 30 janvier 2019

Mon avis : 3 sur 5

Le pitch ?

Une grande et belle propriété sur la Côte d’Azur. Un endroit qui semble hors du temps et protégé du monde. Anna arrive avec sa fille pour quelques jours de vacances. Au milieu de sa famille, de leurs amis, et des employés, Anna doit gérer sa rupture toute fraîche et l’écriture de son prochain film. Derrière les rires, les colères, les secrets, naissent des rapports de dominations, des peurs et des désirs. Chacun se bouche les oreilles aux bruits du monde et doit se débrouiller avec le mystère de sa propre existence.

2 raisons d’y aller ?

Une histoire chorale pour une crise de famille. Pour son quatrième film en tant que réalisatrice, Valeria Bruni Tedeschi  reste fidèle à son goût des histoires de famille, de crises de couple. Elle tient à soulignee : « Le cinéma me permet de remettre de l’ordre dans les évènements fondateurs et décisifs de mon existence. Mais il ne s’agit pas que de moi, c’est aussi le monde autour de moi que je raconte ». Pour autant, elle préfère parler d‘ »autobiographie imaginaire », en évoquant une histoire où il est tentant de voir des éléments de sa propre vie, notamment parce qu’elle y dirige sa propre mère et sa fille, Oumy Bruni Garrel. Sa mère qui joue en prime de ce piano avec lequel il fit carrière, ce qui donne quelques séquences savoureuses avec l’excellent Bruno Raffaelli dans un numéro de bel canto.

La cinéaste tient à préciser : « Ma « vie de cinéma » donne du sens à ma vie en général. Cette dernière m’est souvent incompréhensible, elle manque de sens. Cela m’angoisse. Une vie de cinéma donne un peu de sens, de lumière à la confusion, de voix à la douleur. Elle fait que les gens qui nous quittent peuvent revenir, que les morts peuvent être convoqués, que les souvenirs resurgissent ».

Un casting trois étoiles. La réussite d’un film choral tient au bon équilibre de la distribution. Même si Pierre Arditi en fait un peu trop parfois, il campe ce prince consort face à une femme ironique et charmeuse (Valeria Golino). Et Noémie Lvovsky fait une composition juste de l’amie scénariste qui vient de travailler avec Anna. Et c’est dans les second rôles que l’on trouve les personnages les plus attachants de l’histoire : Laurent Stocker en secrétaire particulier et souffre-douleur de son patron Jean (Pierre Arditi); Yolande Moreau, la gouvernante de la superbe propriété ou Riccardo Scamarcio, en ancien amant volage.

Si le film n’évite pas certaines longueurs, certains plans un peu récurrents sur la beauté du cadre, si la fin théâtrale, tout en étant belle, est d’un symbolisme un peu lourd, cette comédie familiale des sentiments ne manque ni d’humour, ni d’une certaine émotion.

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