L’INTERVENTION, de Fred Grivois –
avec Alban Lenoir, Olga Kurylenko, Sébastien Lalanne, Michaël Abiteboul, Vincent Perez
Sortie : mercredi 30 janvier 2019
Mon avis : 3 sur 5
En février 1976 à Djibouti, un bus de ramassage scolaire est pris en otage à la frontière somalienne. Le GIGN est envoyé sur place, après trente heures de tension une opération de sauvetage est organisée.
On se souvient de son film La Résistance de l’air, en 2015, Fred Grivois. Pour ce deuxième long métrage, il ré-ouvre une page oubliée de l’histoire récente avec cette prise d’otages d’écoliers dans un bus conduit à la frontière somalienne, au moment où des rebelles se battent pour l’indépendance du pays.
Avec une vraie efficacité de mise en scène, il filme le théâtre de cette prise d’otages passant du bus aux pneus crevés, immobilisés à quelques mètres de la frontière, au QG des hommes de la Légion conduit par un général campé par Vincent Perez, sanglé dans son treillis et arrogant comme personne. A la manière d’un western, avec un usage (parfois immodéré) des gros plans, il place sa caméra au côté du groupe des cinq gendarmes du GIGN envoyés dans le désert pour intervenir.Cinq hommes dont le patron (Alban Lenoir joue avec beaucoup de conviction ce franc tireur de la gendarmerie qui est un vrai meneur d’hommes) va violer un peu les règles pour parvenir à libérer
les gamins dans un théâtre désertique qui devient vite un champ de bataille.
Fred Grivois sait installer une vraie proximité avec ces hommes qui jouent la vie des enfants sur un coup de dé car, à tout instant, le drame peut naître. Au milieu de cet univers de mâles, il y a la figure de l’institutrice gonflée – et très jolie (trop peut-être ?)- jouée par Olga Kurylenko, et qui fait montre d’un courage étonnant.
Film d’action mais aussi film politique, cet opus est parfois un brin caricatural dans la manière de présenter les mecs du GIGN comme des cowboys, mais il est d’une vraie efficacité.


