GLEEN GLOSE : QUELLE « FEMME » !

E-CINÉMA


THE WIFE, de Björn Runge – 1h40

Avec Glenn Close, Jonathan Pryce, Christian Slater

Sortie : jeudi 24 janvier 2019 en e-cinéma

Mon avis : 4 sur 5

Le pitch ?

Épouse fidèle du célèbre auteur Joe Castleman, Joan accompagne son mari à Stockholm où il doit recevoir le prix Nobel de littérature. Or dans l’avion, elle comprend petit à petit qu’après de longues années de vie commune, elle ne le supporte plus. Pourquoi ? Le passé et les rancoeurs ressurgissent alors.
Devra-t-elle briser leur secret au risque de tout perdre ?

Et alors ?

Ce n’est pas facture du film, au demeurant très classique, qui nous touche même si Björn Runge  sait capter les instants intimes et a signe des dialogues qui sonnent juste. Non, ce qui touche dans The Wife, ce sont les deux comédiens principaux qui s’affrontent en jouant au jeu cruel de la vérité. Le voyage pour  Stockholm va servir de révélateur au couple des Castleman qui s’est construit au fil des années sur une série de plusieurs mensonges. Au fil de retours en arrière permanent, le spectateur comprend (assez vite) qu’il y a un lourd secret dans ce vieux couple…


Toute la force de l’histoire tient au jeu des deux acteurs principaux qui campent un couple qui se déchire progressivement, ce qui va conduire à l’éclat final. Face à Glenn Close, Jonathan Pryce joue un éternel menteur qui a joué toute sa vie avec les sentiments de sa femme, et abusé de son talent. Le comédien sait parfaitement exprimer le côté retord de cet écrivain qui n’est en fait pas assez talentueux qu’il ne veut bien le dire.

Et puis, il y a Glen Close dont la prestation impeccable a été remarquée lors des derniers Golden Globes, dont 24e édition s’est déroulée le 13 janvier dernier : elle y a reçu le prix de la meilleure actrice, ex-aequo avec Lady Gaga, pour leurs rôles respectifs dans The Wife et A star is born. Il est vrai, en exprimant aussi bien de l’adoration pour son prix Nobel de mari que de la haine, Glen Close parvient à exprimer bien des nuances émotives jusqu’à son explosion finale. Une vraie performance pour une actrice septuagénaire qui dit avec modestie : « Je suis une fleur à floraison tardive. Cela m’a pris de longues années pour apprendre des choses simples. »

En tout cas, elle est bluffante dans ce rôle de femme et d’épouse blessée par un mari muré dans son égoïsme et ses certitudes…

credit :  Graeme Hunter Pictures

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