CLINT EASTWOOD REPREND DU SERVICE

Avec La Mule, sur les écrans le 23 janvier, Clint Eastwood revient devant et derrière la caméra avec une histoire où il tourne le dos, une fois de plus, aux mythes virils qui l’ont construit sur grand écran.

A 88 ans, et pour son 38ème film, La Mule, Clint Eastwood retrouve une veine plus mélancolique qui l’a bien inspiré il y a dix ans avec un film comme Gran Torino. Déjà, à l’époque, il faisait ainsi de symboliques adieux aux personnages de justicier qui ont marqué sa carrière et son inspiration sur grand écran. Retrouvant le scénariste de Gran Torino, Nick Schenk, il signe un drame crépusculaire dans cette histoire inspirée d’un fait réel : un vieil homme passionné de fleurs, mais qui a de lourdes dettes, décide de convoyer de la cocaïne pour un cartel mexicain afin de se refaire.

« Nick a un don pour créer des personnages qui apprennent toujours de nouvelles leçons, même s’ils sont déjà vieux. Earl est ouvert d’esprit et s’intéresse au monde qui l’entoure, même si cela lui attire des ennuis » souligne Clint Eastwood  qui a imaginé un film entre humour et émotion.

Inspiré de la vie de Leo Sharp (Earl Stone dans le film), un vétéran de la Seconde Guerre mondiale, ce biopic permet à Clint Eastwood de décrire un homme qui, au terme de sa vie, s’aperçoit qu’il a négligé sa femme et sa fille pour courir les conventions d’horticulture. On ne peut symboliquement de penser que ce personnage fait écho à un artiste qui a tout sacrifié à son métier : acteur, réalisateur et producteur, il a eu six femmes et huit enfants.

Évoquant son retour devant la caméra, il note simplement : « J’ai lu l’article du New York Times qui parle du vrai type dont est inspiré le personnage d’Earl, et je me suis dit que ce serait amusant de jouer quelqu’un de cet âge-là… C’est à dire de mon âge en fait. J’aime à penser que je suis toujours en train d’observer, d’apprendre, et Earl est comme ça, lui aussi. Plus on avance en âge, plus on se rend compte qu’on ne sait rien. Du coup, on continue à avancer. »

Et, comme partenaire, il a choisi Bradley Cooper, qu’il avait déjà dirigé dans American Sniper et qui avoue que le jeu de son réalisateur l’a parfois troublé. Il raconte  : « Il y a même une fois où je tournais une scène avec lui, et mon personnage n’était pas du tout censé pleurer si bien que j’ai dû détourner le regarde. C’était très émouvant. C’est un acteur exceptionnel et il ne joue que rarement. Je pense qu’on avait tous conscience que travailler avec lui est un vrai privilège. »

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