
Rendez-vous incontournable du cinéma d’épouvante, le 26e Festival international du film fantastique de Gérardmer – il se tiendra du 30 janvier au 3 février prochain – aura cette année comme président du Jury deux adeptes de l’humour noir : Gustave Kervern et Benoît Delépine.
Canal + les a réunis. Le cinéma les a unis. C’est sur Canal + que Gustave Kervern et Benoît Delépine se sont croisés : l’un bossant pour Le Plein de super, l’autre pour Les Guignols de l’info. Et ils ont formé leur duo désormais médiatique après s’être croisés sur les plateaux de l’émission humoristique Groland, symbolisant l’esprit corrosif du « vieux » Canal +. On connaît la suite de leur histoire : elle se décline au cinéma avec des films où l’humour noir le dispute à la chronique sociale.
Dès leur premier long métrage, Aaltra, en 2004, le ton est donné : leur monde fait la part belle à l’absurde et au surréalisme. Leurs autres films confirment leurs choix esthétiques et cela donne quelques belles réussites comme Mammuth en 2010, deux ans après Louise Michel et des opus moins réussis dont Near Death Experience où leur caméra filmait avec complaisance les errances d’un Michel Houellebecq jouant les comédiens.
En attendant de connaître le détail de la sélection des films en compétition, le Festival de Gérardmer a annoncé la création d’une nouvelle section, Rétromania. Y seront présentés des films fantastiques devenus cultes, des films méconnus ou encore des inédits, mais dans une version restaurée.
Pour le lancement de la section, on verra Maniac, de William Lustig (1980), l’histoire d’un psychopathe qui sème la mort en ville en scalpant ses victimes pour recréer sa mère abusive décédée plusieurs années auparavant.
Il y aura encore un film rare La Rose écorchée, de Claude Mulot (1970). L’histoire ? Pour redonner sa beauté primitive à sa femme défigurée dans un accident, un peintre essaie de forcer un chirurgien à pratiquer sur elle une opération.
De quoi donner une nostalgie des frissons aux spectateurs de Gérardmer.
