A l’affiche du deuxième film de L’Homme fidèle, de Louis Garrel, son mari , sorti le 26 décembre, Laetitia Casta revient en force sur grand écran en ce début 2019.
Dans son deuxième film, L’Homme fidèle, Louis Garrel joue une fois encore un homme courtise : il se nomme d’ailleurs Abel comme son personnage dans son premier long métrage, Les Deux Amis. Et de la même façon qu’il avait attribué le rôle féminin de ce film à Golshiteh Farahani, sa compagne du moment, Louis Garrel a offert le rôle principal de L’Homme fidèle à sa femme, Laetitia Casta avec laquelle il a discrètement convolé en justes noces en juin dernier à Lumio en Corse.
L’Homme fidèle, c’est l’histoire d’un homme pour lequel deux femmes se battent. Dans le scénario coécrit par Louis Garrel avec Jean-Claude Carrière, Abel et Marianne sont séparés depuis 10 ans. Alors qu’ils se retrouvent, Abel décide de reconquérir Marianne. Mais les choses ont changé : Marianne a un fils, Joseph, et sa tante, la jeune Ève, a grandi. Et ils ont des secrets à révéler…
Louis Garrel a voulu faire d’Abel un personnage presque innocent.
Il souligne : « Un peu à la manière des grands héros du cinéma muet, comme Buster Keaton, qui ne cherche pas à comprendre ce qui lui arrive quand un pot de fleurs lui tombe sur la tête, mais qui se demande plutôt s’il saigne. Je voulais construire ce film comme une nouvelle en littérature : à la manière d’un court métrage décalé, un film court, surprenant et frais, qui serait l’antithèse d’un drame psychologique. »
Jouant sur trois voix off constituant trois visions de l’histoire, Louis Garrel a offert à Laetitia Casta un rôle de femme forte et complexe. Il confie dans le Nouvel Obs de cette semaine « Laetitia n’avait jamais joué un rôle comme celui de Marianne, une femme souveraine, autoritaire mais très douce, inquiétante. » De son côté, l’actrice souligne : « Mon objectif était de rendre cette Marianne mystérieuse, sans négliger sa fragilité. »
Ce film « sans hurlements ni cris » offre donc une nouvelle piste d’expression à une comédienne de 40 ans de plus en plus courtisée et que l’on ne regarde plus « simplement » comme une top-modèle qui tourne. Évoquant son parcours, elle dit dans La Provence : « En général quand vous faites du cinéma pour être connu ou avoir de l’argent, ça ne marche pas. Il faut prendre le risque d’accepter, surtout au début, de ne pas être payé pour avoir de beaux rôles. J’étais à la limite de remercier en permanence les gens qui m’accordaient leur confiance ! L’essentiel c’est d’aimer ce métier, de ne jamais cesser d’y
croire. »
Et 2019 s’annonce bien pour Laetitia Casta. Le 16 janvier, elle sera à l’affiche de L’Incroyable histoire du facteur Cheval de Niels Tavernier où elle joue l’épouse de cet incroyable facteur qui, à la fin du XIXe siècle, construire le Palais Idéal pour sa fille Alice. Une femme « qui aime sans retenue mais avec intelligence ». Cet hiver, elle a également terminé, sous la direction de Julien Trousselier une série (6×52 minutes) pour Arte : Une île. L’histoire ? Une île en Méditerranée est frappée par une pénurie de pêche. En prime, une série de morts suspectes, concomitantes avec l’arrivée d’une belle et étrange inconnue secourue en mer, bouleverse la vie d’une jeune femme, Chloé. Ignorant tout de ses origines, elle met le feu à une communauté déjà au bord de l’implosion… Dans cette variation romanesque sur le mythe des sirènes, la comédienne jouera dans une histoire dont la veine est plus écologique. Une série tournée en Corse, là où Laetitia Casta aime se ressourcer. « La connexion que j’ai avec cette nature corse a nourri le personnage », ajoute-t-elle.
Théâtre – elle a joue deux cents fois Scènes de la vie conjugale en 2017 – cinéma et télévision : Laetitia Casta a désormais toutes les cartes en main pour faire durer sa carrière de comédienne.
Premier témoignage sur le tournage de la série d’Arte
