En 2099, Riad Sattouf révélait le jeune Vincent Lacoste, un parfait autodidacte, dans Les Beaux Gosses. Depuis, le comédien a grandi et l’âge adulte lui permet de voir l’avenir en grand.
De retour dans l’univers médical de Thomas Lilti après le très réussi Hippocrate en 2014, Vincent Lacoste campe un étudiant en médecine dans le nouveau film du cinéaste, Première année, sur les écrans le 12 septembre. « Je voulais raconter la violence et l’épreuve que sont ces grands concours qui déterminent toute une vie. Cette première année de médecine, complètement folle où on ne vit plus que pour quelques heures dans un centre d’examen, je l’ai vécue. La médecine n’est pas, ici, un prétexte mais plutôt un « contexte », une porte d’entrée qui doit permettre aux spectateurs de comprendre très vite le but des personnages. Un moyen de parler de cette « hyper compétition » dans laquelle notre époque nous oblige à vivre. On sort à peine du lycée et déjà le système des études supérieures nous met en compétition, nous classe, nous oppose » souligne Thomas Lilti. Dans ces aventures de deux étudiants en pleine compétition, il partage l’affiche avec une autre jeune pousse du cinéma hexagonal, William Lebghil.
De toute évidence, Vincent Lacoste qui a fêté ses 25 ans cet été est devenu la coqueluche des médias : il fait la Une de Télérama et promène sa dégaine d’éternel adolescent sur bien des plateaux de télévision où son naturel, sa manière d’être, sans affectation, touche le public. Après avoir campé le jeune puceau de Les Beaux Gosses, Vincent Lacoste est parvenu à se construire en moins de dix ans une vraie carrière et, désormais, il peut oser bien des compositions. À cet égard, l’année 2018 est symbolique des voies qui s’ouvrent désormais devant lui dans le métier… Vincent Lacoste a aussi bien campé un jeune homosexuel breton qui part conquérir Paris dans Plaire, aimer et courir vite, de Christophe Honoré que cette étudiant qui s’accroche dans un univers si concurrentiel – une situation comique pour un comédien qui a toujours détesté les études et passé le bac pour faire plaisir à ses parents alors qu’il avait déjà deux pieds dans la vie d’artiste- avant de jouer un père adoptif dans Amanda, de Mikhaël Hers (le film sortira en salles le 21 novembre) dans une histoire qui de déroule à Paris après un attentat.
Un comédien qui a fait ses gammes en regardant tourner les autres comme il l’avoue sans ambages à Télérama : » Je n’ai jamais pris de cours de théâtre ou de comédie. Ma seule formation a été de regarder comment jouaient les autres et de jouer avec eux, car j’ai eu la chance de travailler avec des acteurs et des actrices exceptionnelles. » Un acteur angoissé qui ne débarquerait pas sur un plateau sans connaître les dialogues sur le bout des doigts et sans avoir en tête le plan de tournage précis. Une chose est sûre : le cancre d’hier est devenu aujourd’hui, par la magie du cinéma, un bosseur de première.
Dans le rétroviseur
Les Beaux Gosses, de Riad Sattouf (2009)
Saint-Amour, de Benoît Delépine et Gustave Kerven (2014)
