UNDER THE TREE, de Hafsteinn Gunnar Sigurðsson – 1h30

Avec Steinþór Hróar Steinþórsson, Edda Björgvinsdóttir et Sigurður Sigurjónsson

Sortie : mercredi 15 août 2018

Mon avis : 3 sur 5

Le pitch ?

Atli, accusé d’adultère par sa femme, est forcé d’emménager chez ses parents. Il se retrouve plongé au sein d’une querelle de voisinage, dont le déclencheur est l’ombre imposante d’un arbre entre les deux maisons. Leur banal conflit se transforme en guerre sans pitié..

Réussi ?

La plongée dans les névroses familiales. L’écrivain et réalisateur Hafsteinn Gunnar Sigurðsson signe ici un drame familial bourré d’humour noir qui débute par une crise de ménage – la femme surprend son mari en train de se masturber devant une vidéo où il est « en action » avec son ancienne maîtresse – et tourne rapidement au drame pour une banale question d’arbre et d’ombre au voisinage. Tout doucement, et avec des acteurs très juste dans leurs délires, l’histoire vire au cauchemar et montre les ravages des névroses familiales. Ainsi, la famille d’Ali, sa mère notamment, est ravagée par la disparition-suicide de son frère et son père se réfugie dans la vie de sa chorale dont les interventions ponctuent l’histoire comme s’il s’agissait d’un chœur d’une tragédie grecque.

Moins réussi ?

La chute. C’est justement parce que le scénario est très bien mené, parce que l’on suit les dérives de chaque personnage, notamment avec cette mère en détresse remarquablement campée par Edda Björgvinsdóttir que l’on peut émettre quelques réserves sur l’affrontement final entre les voisins et  qui ne peut se conclure que par une tragédie. Trop de sang tue l’effet final et ajoute une touche un peu lourdingue à cette histoire sombre qui plonge le spectateur dans les névroses d’une bourgeoisie islandaise bien comme il faut et avait évité jusqu’à cette touche finale d’en faire trop.

Et cela limite un peu l’impact d’un film, bien mené jusque là… et qui montre l’enchaînement implacable des faits qui naissent suite à une banale crise de couple.