Pour Au poste !, comédie noire et absurde de Quentin Dupieux, sur les écrans le 4 juillet, Benoît Poelvoorde prend du galon au cinéma.
Le pitch de Au poste ! tient en quelques lignes. Dans un poste de police, un homme est en garde à vue après avoir trouvé le cadavre de sa voisine. Et alors que l’inspecteur qui le questionne quitte la pièce, un agent se tue accidentellement dans le bureau… Dans cette histoire, Questin Dupieux reste fidèle à l’humour noir qui est sa griffe (de Steak à Rubber). Et cette fois, il mise sur un film en français lui qui a beaucoup signé de films américains. Il souligne : « Mes films américains se sont faits un peu au détriment de ma plume. Creuser dans une langue que je comprends parfaitement, comme je le fais avec Au Poste !, me permet d’avoir une palette plus étendue. C’est un peu comme si je découvrais les couleurs ».
Pour l’occasion, il quitte aussi les extérieurs et le jour pour tourner un film dans des atmosphères noctambules. Il ajoute : « J’ai longtemps été à l’aise à l’extérieur, avec ce grand ciel bleu de Californie et cette lumière pour laquelle j’avais une vraie fascination. J’ai eu envie de faire l’inverse. Et c’était un bonheur total de tout penser autrement. »
Pour Questin Dupieux, ce scénario est aussi l’occasion de travailler avec Benoît Poelvoorde qu’il avait juste croisé naguère chez un ami commun. Pour l’acteur déjanté, ce scénario et l’occasion d’incarner un policier. L’acteur raconte : « J’ai tout de suite aimé le scénario que j’ai lu en étant constamment plié de rire. C’est un des scénarios les plus drôles et mieux écrits que j’ai pu lire. On est allé boire un verre et j’ai tout de suite compris que j’avais affaire à quelqu’un de très singulier. On était censé se voir une heure pour faire connaissance, se renifler le derrière, et finalement on a passé toute la soirée ensemble. J’étais venu avec une tête de cheval en plastique que j’avais trouvée dans un magasin de farces et attrapes. On s’est beaucoup amusé ! »
Jouer les flics est un vieux rêve de Benoît Poelvoorde qui souligne dans les colonnes du Journal du dimanche : « Gamin, j’avais le fantasme de l’uniforme : j’ai d’abord voulu être pompier, puis policier, détective. J’ai abandonné l’idée parce que ça nécessitait des études. Mais si c’était à refaire, plutôt que de passer des années à faire du graphisme, je me lancerais dans la criminologie. »
Avec Grégoire Ludig, le comédien belge peut renvoyer la balle, avec le talent qu’on lui connaît, à un membre du Palmashow. De quoi jouer sur un comique absurde et des situations trop délirantes pour être honnêtes.
